Le format SD triomphant n’a pas encore enterré tous ses rivaux. Le standard CompactFlash est en effet relancé par l’annonce des nouvelles spécifications CF 5.0, révélées par la CFA (CompactFlash Association). Elles ouvrent au support de stockage une capacité maximale théorique de 144 petaoctets, soit 144 000 teraoctets, grâce à un adressage sur 48 bits. Autant dire qu’une telle évolution signe quasiment l’arrêt de mort des disques durs mécaniques, et que les disques SSD actuels pourraient bien laisser place à de simples cartes mémoire. Il faut savoir que cela aurait pas mal d’avantages, notamment en termes de compacité, de fiabilité du stockage des informations (les cartes sont très, très solides), et de coût, puisque les cartes fabriquées en très grande série voient leurs prix chuter vertigineusement.
Pour le moment, les premières séries de cartes CompactFlash 5.0 vont être très loin des 144 petaoctets. Mais on peut s’attendre à voir très rapidement du 1 To, appréciable notamment en tournage vidéo Full HD ou lors de reportages photo en Raw très haute résolution. De quoi espacer les « vidages » de cartes, qui devraient être longs, même avec le standard USB 3.0 !
En option dans la norme CF 5.0, le label « Video Performance Guarantee » assurera une vitesse d’écriture optimale pour les matériels de capture vidéo, ce qui accélérera également le transfert des cartes dans un ordinateur (ou dans un videur de cartes haute capacité). En tout cas, voilà de belles perspectives d’avenir, pour un format dont les spécifications reprennent l’avantage par rapport à celles du récent standard SDXC, borné à une capacité de 2 To. Il faut dire que c’est pleinement logique, vu qu’on peut mettre aisément plusieurs puces mémoire de carte SD dans une CompactFlash !
Reste à savoir ce qu’il en sera de la compatibilité de ces CompactFlash 5.0 avec les appareils actuels, qui sont « habitués » aux cartes codées sur 28 bits…