Liquidé, Marsans France cesse toute activité

Comme on pouvait le craindre depuis l’annonce de sa mise en redressement judiciaire il y a deux semaines, l’aventure Marsans France s’arrête là. Certains de ses partenaires riquent de se retrouver avec des factures qui ne seront jamais honorées.

Le tribunal de commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire de Marsans France. Après 25 ans d’activité en France, l’opérateur cesse donc toute activité et son personnel (95 personnes) fera très vite l’objet d’un plan social. La marque Marsans, toujours propriété du repreneur espagnol Dinaqua, devrait logiquement disparaître sur le marché français, à moins d’un rachat de dernière minute.

Lâché par Dinaqua, qui n’aura jamais versé les fonds attendus après son rachat et victime de son ancienne maison mère Marsans Espagne qui l’aura vidé de sa trésorerie avant de s’en séparer, le TO dirigé par Bruno Gallois aura tenté en vain d’éviter la chute. Comme on pouvait le craindre depuis sa mise en redressement judiciaire, Marsans a du faire face à une vague d’annulation.

Lâché par les réseaux de distribution qui n’ont jamais payé la facture du TO pour le mois de mars, le voyagiste n’avait donc aucune chance de se relever. Annulations, arrêt des réservations, pression des prestataires, caisses vides, le tribunal aura finalement préféré jeter l’éponge. Dommage pour Marsans, qui en trois jours aura vu filer vers ses concurrents tous ses engagements d’été.

Vacances Transat, NF, Thomas Cook se sont substitués à Marsans sur les îles hispaniques et le Mexique. Croiseurope, Inexco, Rivages et d’autres récupérant sans effort les clients Russie et les croisières fluviales. Le réceptif Russe de Marsans devrait également reprendre des clients en direct. Quant aux croisières en catamaran en Corse, elles devraient être opérées par l’ancien partenaire de Marsans.

Triste fin donc pour ce TO, qui en dépit de quelques erreurs stratégiques aura tout même offert aux distributeurs des produits atypiques, comme le tout inclus dans les Caraïbes, la Croatie, la Russie et son fameux Transsibérien. A noter que sur la zone Caraïbes par exemple, la plupart des réseaux vont désormais devoir composer avec un seul fournisseur fort : Vacances Transat. Cette chute est néanmoins problématique pour de nombreux partenaires de Marsans, compagnies aériennes ou hôteliers, à qui le TO doit beaucoup d'argent. Certains d'entre eux ont le sentiment d'avoir été dupés par Bruno Gallois.

Raoul Nabet, président de l'APS, a rencontré mercredi soir Stéphane Gorrias, l'administrateur de Marsans. Celui-ci lui a confirmé la liquidation du TO qui va pouvoir maintenant être vendu. Restent les 17.000 clients de Marsans qui devaient partir entre le 1er mai et le 30 septembre.

C'est un nouveau coup dur pour la profession. La liquidation de Marsans décidée mardi par le tribunal de commerce de Paris va permettre le dépeçage de l'entreprise. Une cellule liquidative a été créée. "Elle va travailler en étroite coopération avec le personnel de Marsans" explique Raoul Nabet.

Ainsi l'administrateur va tenter de récupérer ce qui peut l'être et le vendre "par appartements ou par tiroirs". "La bonne nouvelle", ajoute t-il, "c'est qu'on va y voir beaucoup plus clair, car on aura accès à tous les dossiers".

Mais l'APS ne cache pas son inquiétude sur la suite des événements. Maintenant, il va falloir "faire partir 17.000 passagers entre le 1er mai et le 30 septembre". L'APS va prendre en charge les 20% d'entre eux qui ont acheté en direct. "Mais ça peut être plus", craint Raoul Nabet, "car il y a beaucoup de groupes qui ont traité en direct".

Depuis le 15 avril, date de la mise en redressement judiciaire de Marsans, l'APS a déjà "assuré 2 semaines de départs, soit 3.000 passagers" rappelle Raoul Nabet.

Cela ne va pas être évident pour tous les clients quie reste sur le carreau !

Grèves par ci, grèves par là, toujours les transports, et maintenant faillite des TO, augmentation des prix des billets, du carburant, etc...

A croire que l'on veut nous interdire de partir en vacances ou même de prendre des vacances

C'est curieux, j'ai l'impression qu'il s'agit toujours d'un même groupe de qui hurlent toute l'année de travail

Marsans International : la descente aux enfers d'un voyagiste...

Le Tribunal de commerce de Paris a converti ce mardi matin les opérations de redressement judiciaire de la Sarl Marsans International en liquidation judiciaire. Il faudra toutefois attendre vendredi 30 avril pour que cette décision devienne définitive. C'est en effet ce jour là que les offres de reprise éventuelles seront examinées.


Marsans : y aura-t-il un repreneur pour sauver l'entreprise vendredi ?

chronique d'une faillite annoncée

C'est demain, vendredi 30 avril, que Me Stéphane Gorrias, liquidateur judiciaire, ouvrira l'enveloppe pour connaître les candidats à la reprise de Marsans International. Selon nos informations, 6 entreprises ont retiré un dossier mais seulement 3 d'entre elles ont fait connaître leur intérêt. Et s'il n'en reste qu'une... ce sera celle-là ?

Pour bien comprendre l'effondrement de Marsans International, il faut remonter à quelques mois en arrière.

La crise, bien installée, touche sévèrement la maison mère, Viajes Marsans en Espagne.

Air Comet, compagnie aérienne du TO bat sérieusement de l'aile.

Elle doit depuis plusieurs mois pour plus de 300 millions d'euros à Iata.

Et comme Díaz Ferrán, patron du voyagiste ne parvient pas à trouver une garantie de 20 millions, plus question d'émission de billetterie. Le BSP espagnol arrête les frais.

Dans ses tentatives précédentes pour alléger la "charge", Viajes Marsans met le dossier Marsans International sur le marché fin 2008/début 2009.

Les semaines passent et les acheteurs ne se bousculent pas au portillon. Il faut dire que les difficultés qui s'amoncellent pour le TO français n'arrangent pas les choses...

Finalement, c'est un mystérieux fonds espagnol (sans fonds) qui met en janvier dernier la main sur l'entreprise : Agroinversiones Montejurra (Dinaqua).

Quel est exactement le deal passé entre Viajes Marsans et Dinaqua, on l'ignore. Y-a-t'il seulement eu réellement vente ? On ne le sait pas.


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J'ai bien connu Viajes Marsans en espagne dans les année 75, ja travaillai l'époque pour iberia,
quelques années après elle ouvrait voyage Marsans en France ...

Domage.........




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C'est moche tout ça, c'est moche, et je suis d'accord à 100 % avec toi Raymu et ça me fait .... comment dire... ou encore ...

Tant chez AS Voyages que Tourcom, les centrales de paiement ont permis aux agences adhérentes de protéger leurs clients à la suite de la défaillance de Marsans.

François-Xavier De Boüard, président d'AS Voyages, raconte : "Dès que nous avons eu connaissance des difficultés de Marsans, nous avons mobilisé nos équipes et recencé les partenaires qui pouvaient proposer des reports".

Et, "grâce à notre centrale de paiement, nous avons pu aider nos adhérents à dédommager les clients qui ont du payer une deuxième fois leur hôtel à destination". Il estime que les tour-opérateurs référencés ont bien joué le jeu : "C'est tout le sens de la notion de partenariat". Par exemple, le groupe Transat a dédié une ligne pour les agences AS Voyages.

Pour François-Xavier de Boüard, le client est compréhensif. Mieux, il "a de la considération à voir que l'on s'occupe de lui et que l'on trouve des solutions pour le faire partir". C'est même une bonne publicité par rapport aux "sites Internet". Même son de cloche chez Tourcom. Richard Vainopoulos, président du réseau, met aussi en avant sa centrale de paiement qui lui a permis de trouver des solutions, même s'il a fallu, parfois, mettre la main à la poche pour payer des suppléments.

Pour pallier la défaillance de Marsans, le réseau a pu trouver des solutions avec ses tour-opérateurs, les compagnies aériennes mais aussi avec ses correspondants locaux, avec lesquels il a l'habitude de travailler dans le cadre de "Tourcom Group".

Marsans laisserait une ardoise de 3,3 millions d'euros...

Selon l'APS, la totalité des acomptes des clients de Marsans serait de 3,3 millions d'euros.

Pour sa part, l'APS chiffre à 1.100.000 euros le montant des acomptes versés par les clients directs de Marsans. "Mais c'est une estimation" précise Raoul Nabet, président de l'APS. Au total, cela représente 20% de l'ensemble des clients. Du côté des agences et des réseaux, la facture serait de 2,2 millions d'euros. L'APS a accès maintenant à tous les chiffres.

Dès jeudi, elle a commencé à travailler avec le nouveau directeur des opérations qui a été mis en place par le liquidateur.