La loi Kouchner, qui vise à faire rembourser les frais dépensés par l'Etat pour venir au secours de Français qui se sont délibérément exposés, cible "les agences de voyages et les touristes". Les journalistes et les humanitaires ne sont pas concernés.
Le Snav va encore avoir du pain sur la planche. Les agences de voyages sont en effet dans le collimateur de Bernard Kouchner dont la loi relative à l'action extérieure de l'Etat est actuellement en débat à l'Assemblée nationale. En clair, si l'Etat doit se substituer au tour-opérateur pour aider ses clients en detresse, dans une zone déconseillée par le Quai d'Orsay, il sera en droit de lui faire payer la facture. "Ni les journalistes ni les humanitaires ne seront concernés", a assuré le ministre, interrogé par des médias sur son projet de loi sur l'action extérieure de la France, déjà adopté par le Sénat. Il ajoute : "Il ne faut pas faire de liste" parce qu'elle serait réductrice, ne pourrait pas couvrir toutes les situations professionnelles, a-t-il expliqué, citant les journalistes stagiaires ou les logisticiens impliqués dans une action humanitaire sans être médecin. La loi vise les "agences de voyages et touristes".