Les deux agences en ligne reprochent à la SNCF un blocage d'accès au système de ventes des billets de train. L'Autorité de la Concurrence avait déjà condamné la SNCF à 5M € pour avoir favorisé sa filiale Voyages-sncf.com
Après Capitainetrain.com, des poids lourds du e-tourisme contestent à leur tour les dispositions commerciales de la Sncf dans la vente de billets en ligne. Comme L'Echo Touristique l'avait révélé en juin avec le dépôt d'une plainte à l'Autorité de la Concurrence d'une agence de voyages contre la Sncf, le dossier d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles de la compagnie ferroviaire va certainement être réétudié.
Karavel et Lastminute ont saisi le Tribunal de Commerce « en juin ou juillet » selon l'AFP en se basant sur la décision rendue en 2009 par l'Autorité de la Concurrence. Les agences en ligne avait initialement déposé une plainte en 2002 qui avait abouti à l'amende de l'Autorité de la Concurrence. Les deux agences reprochaient à la Sncf de dresser des obstacles techniques et tarifaires, avec le sytème Ravel, à la vente de billets de train par des agences de voyages.
La filiale Voyages-sncf, co-détenue par la Sncf et Expedia, aurait alors été favorisée en disposant d'un accès privilégié au moteur central de réservations de la compagnie et donc aux stocks et options tarifaires diverses. Ce que l'Autorité de la Concurrence avait déjà sanctionné en infligeant une amende de 5 M € à la Sncf. Depuis, peu de chose avait réellement évolué comme l'illustrait le cas de Capitainetrain.com, l'agence de voyages qui avait dû attendre plusieurs mois avant d'établir un simple contact avec la Sncf pour accéder au moteur de réservation ferroviaire.
Karavel évalue son préjudice à 46 M € et Lastminute à 28 M €.
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Jeu 26 Aoû - 6:36