Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France, a déploré vendredi les difficultés d'approvisionnement en glycol, liquide nécessaire pour le dégivrage des avions, rencontrées par Aéroports de Paris (ADP) à Roissy, estimant que c'était "peu admissible". Le ministère des Transports a demandé une missions d'inspection dont les premières conclusions seront connues le 10 janvier.
"Il est surprenant et peu admissible qu'un aéroport tel que Roissy Charles de Gaulle ait ce problème d'approvisionnement. C'est un cas isolé en Europe", a-t-il déclaré à l'AFP. Il a en outre affirmé que la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait demandé l'annulation de vols à Roissy vendredi en raison du manque de glycol. M. Gourgeon a expliqué que les difficultés ont démarré jeudi après-midi. "Il y a eu une baisse brutale de la capacité (de dégivrage des avions) de 30 à 10 à l'heure. Nous n'en avons pas été informés. Donc les avions ont continué à faire la queue. Finalement, ils ont dû faire demi-tour et nous avons dû débarquer des milliers de passagers.
Hier, nous n'aurions pas dû avoir des annulations mais des retards liés au dégivrage", a-t-il ajouté. "Ce qui est dommageable, c'est que nous ne l'ayons pas su à temps. Nous n'avons donc pas pu anticiper et nous n'avons pu que constater les problèmes", a-t-insisté. Il a en outre indiqué qu'à Orly, le problème ne s'était pas posé car ADP ne gérait pas les stocks de glycol, les compagnies aériennes faisant appel à des prestataires. Pierre Graaf, président d'ADP, a répondu qu'il ne souhaitait pas "polémiquer avec les clients" mais qu'il "n'avait pas la même version". Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre des transports, a demandé une "mission d'inspection au conseil général de l'écologie et du développement durable sur la question du dégivrage". Elle attend "les premiers retours pour le 10 janvier".