Vous avez le billet, vous vous êtes munis de vos papiers en règle (carte d’identité ou passeport), vous vous présentez à l’heure pour la vérification et là, patatras, on vous annonce que vous ne pouvez pas embarquer ! Ce phénomène qu’on appelle le surbooking ou surréservation en français est la hantise de tout voyageur.
Un point sur les causes de ce phénomène et vos droits si vous deviez en être victime.
Pourquoi ne vous laisse-t-on pas embarquer ?
Les compagnies aériennes autorisent plus de passagers à réserver sur leur vols qu’il n’y a de places disponibles afin d’assurer le remplissage de l’avion. On estime à 250 000 par an le nombre de passagers touchés par ce problème au départ des aéroports européens. Les compagnies utilisent la surréservation pour pallier le problème de non-présentation (« no show ») qu’elles rencontrent : sur certains vols, il peut y avoir jusqu’à 20 % des passagers qui ne se présentent pas. Il s’agit notamment de voyageurs d’affaires qui réservent plusieurs vols pour un seul trajet. Les compagnies améliorent donc ainsi le taux de remplissage de leurs avions, facteur ultime de rentabilité à leurs yeux. Si vous êtes victime de surbooking, c’est que le taux de no show était particulièrement bas sur votre vol.
Quels sont vos recours ?
Les compagnies sont obligées dans un premier temps à faire appel à des volontaires qui consentent à renoncer au vol contre une rétribution. Si le nombre de volontaires n’est pas égal au nombre de places manquantes, la compagnie a le droit de vous refuser l’embarquement en vous versant le dédommagement suivant : 250 euros pour les vols de moins de 500 km, 400 euros pour ceux entre 1 500 et 3 500 km et jusqu’à 600 euros au-delà de 3 500 km. Bien sûr, la compagnie doit AUSSI vous trouver une place dans le prochain vol et également prendre en charge les frais de nourriture et d’hébergement occasionnés par ce changement. Vous avez aussi le droit de refuser cette offre et de vous faire rembourser intégralement le prix du billet ainsi que le prix du retour à votre domicile.
Ces dédommagement sont valables sur tous les vols, qu’ils soient réguliers, charters ou low-cost, pour les vols au départ ou à destination de l’Union européenne et que la compagnie soit européenne ou non.
Dans tous les cas, ne quittez jamais l’aéroport sans avoir obtenu de la compagnie aérienne un remboursement ou un billet pour le prochain vol ainsi que le dédommagement cité plus haut et, par exemple, un bon pour un repas et éventuellement l’hébergement si le prochain avion est le lendemain. Il est parfois intéressant de prendre un vol sur une autre compagnie en fonction des accords entre compagnies.
Important à noter : désormais, en cas de retard de plus de cinq heures ou annulation de votre vol, sauf circonstances exceptionnelles (problèmes météorologiques, grèves, attentat) vous avez droit à la même compensation que pour le surbooking et pouvez choisir entre vous faire enregistrer sur un autre vol ou vous faire rembourser le billet.
Comment éviter le surbooking ?
Le seul conseil que nous puissions donner est de vous présenter au moins une heure avant l’embarquement au comptoir pour un vol direct. Prévoyez quatre heures si vous partez de province et avez une correspondance à Paris .Une petite note positive cependant : on estime à 0,06 % le nombre de voyageurs victimes de surbooking. Et pour peu que vous ne soyez pas fâché d’avoir du retard, le dédommagement peut s’avérer un bon budget loisirs pour vos vacances !