Un Tupolev de la compagnie RussAir en provenance de Moscou s'est écrasé en tentant d'atterrir en catastrophe sur une autoroute, non loin de son aéroport de destination, dans le nord-ouest du pays.
Le mauvais temps pourrait être à l'origine de l'accident. Au moins 44 personnes ont trouvé la mort lundi soir dans l'atterrissage en catastrophe sur une autoroute d'un avion russe en Carélie, dans le nord-ouest de la Russie. L'avion, qui avait à bord 43 passagers et neuf membres d'équipage, effectuait la liaison entre Moscou et Petrozavodsk, la capitale de la Carélie, frontalière de la Finlande.
Un Suédois, un Néerlandais et deux Ukrainiens sont sur la liste des morts ainsi qu'une famille de quatre personnes ayant les nationalités russe et américaine, selon le ministère russe des Situations d'urgences. Le nom de l'arbitre de football Vladimir Pettaï, 38 ans, qui officiait depuis 2003 en première division russe et était devenu en 2010 arbitre international, figure également parmi les morts de la catastrophe. Les huit survivants de la catastrophe ont été hospitalisés, tous pour des brûlures. Sept d'entre eux, dont un enfant de 10 ans, sont dans un état «extrêmement grave».
L'avion, un TU-134 appartenant à la compagnie RussAir, en service depuis 31 ans, a tenté de se poser un peu avant minuit sur une autoroute, à un kilomètre de l'aéroport de Petrozavodsk. Sous le choc, le fuselage de l'appareil s'est brisé et l'avion a pris feu. Les corps ont été éparpillés sur l'autoroute, a indiqué une source aéronautique, en précisant que l'avion a failli percuter des immeubles d'habitation en tentant de se poser. «La scène est horrible. C'est un carnage. Les corps jonchent le macadam», a déclaré cette source.
L'accident a pu être provoqué par les mauvaises conditions météorologiques, a estimé le directeur de l'aéroport. La pluie tombait et un épais brouillard recouvrait la région au moment de l'atterrissage du Tupolev. Mais selon le directeur-adjoint de la commission nationale chargé des enquêtes sur les accidents, le drame pourrait être dû aussi à une panne des systèmes d'aide à l'atterrissage de l'aéroport. «La première question est de savoir pourquoi le TU-134 n'a pas entamé son atterrissage sur la piste, mais sur l'autoroute», a-t-il dit. Les deux boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées, selon la presse russe.
Cet accident est l'un des plus meurtriers de ces dernières années pour l'aéronautique russe, après celui d'un Tupolev 154 de la compagnie russe Poulkovo qui s'était écrasé en Ukraine en 2006, provoquant la mort de 170 personnes.