Les équipes de secours ont repris lundi leurs recherches au Japon après le passage du typhon Talas qui a fait au moins 25 morts et plus de 50 disparus dans l'ouest du pays, selon les médias et les autorités.
Les pluies torrentielles charriées par ce cyclone, qui a atteint les côtes nippones samedi, ont fait déborder des rivières, provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont emporté des bâtiments et des maisons.
Le passage de ce typhon, le plus meurtrier au Japon depuis celui d'octobre 2004 qui avait fait près de cent morts, a laissé des scènes de désolation rappelant celles observées après le passage d'un tsunami géant dans le nord-est du pays le 11 mars dernier.
"Nous nous efforçons de reprendre la situation sous contrôle. L'électricité est coupée et la destruction des routes empêche nos véhicules d'entrer dans les zones sinistrées", a expliqué un responsable des pompiers de la ville de Tanabe, dans la préfecture de Wakayama (centre-ouest) la plus touchée par le désastre.
A Nachikatsuura, un pont ferroviaire a été emporté, les images de télévision montrant des arbres taillés en pièce, des maisons détruites et des voitures empilées contre des murs.
Le maire de cette bourgade, Shinichi Teramoto, 58 ans, a payé un lourd tribut à la catastrophe alors qu'il dirigeait sur le terrain les opérations de secours: sa maison a été submergée et son épouse et leur fille de 24 ans ont été portées disparues, le jour même où cette dernière devait fêter ses fiançailles.
Se déplaçant lentement, à environ 10 km/h, Talas a fait tomber 1,81 mètre de pluie sur un village de la préfecture de Nara (centre-ouest) de mercredi à dimanche, soit le total de précipitations tombant sur Tokyo en un an.
Depuis dimanche, ce typhon venu de l'Océan Pacifique a quitté l'archipel et évolue en Mer du Japon, mais les pluies et le vent sont restés violents après son passage, entravant les secours. Sa puissance faiblissant depuis, il a été rétrogradé au rang de dépression tropicale.
Ce désastre est intervenu au lendemain de l'intronisation vendredi du gouvernement de centre-gauche de Yoshihiko Noda, qui a succédé au Premier ministre Naoto Kan dont la gestion des catastrophes du 11 mars a suscité de vives critiques.
"Nous ferons le maximum pour sauver des vies et retrouver les disparus", a déclaré M. Noda lundi matin devant la presse.