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 Splendeurs de Patagonie

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Arawak
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Arawak


Localisation : Doornik (Belgikistan)

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MessageSujet: Splendeurs de Patagonie   Splendeurs de Patagonie Icon_minitimeMar 14 Fév - 7:51

Splendeurs de Patagonie 470090-parc-torres-del-paine-chili

Des régions subtropicales aux eaux glacées venues de l'Antarctique, une croisière en Patagonie chilienne permet de voir des paysages d'une diversité incroyable. Récit de deux escales mémorables d'un séjour à bord du Boréal, au pied du glacier Amalia et dans l'île Horn, dernier bout de terre de l'Amérique. Rendez-vous avec l'exceptionnel.

Ultime chicot terrestre de l'Amérique du Sud, le cap Horn est considéré comme le passage marin le plus périlleux du monde. Quelque 800 navires ont fait naufrage en tentant de le doubler, faisant plus de 10 000 victimes étiquetées «disparus en mer».

Dans ce passage qui marque la limite entre les océans Atlantique et Pacifique, les vents se déchaînent deux jours sur trois. Leur rencontre avec les terribles courants marins de l'Antarctique soulève souvent des vagues qu'on dit «scélérates», car elles peuvent atteindre 30 m de haut. J'ai doublé le cap Horn, en novembre dernier. Je me suis même baladé au sommet de ses falaises mythiques.

Près de deux semaines plus tôt, j'avais embarqué à bord du Boréal, un petit navire de croisière français que son armateur - la Compagnie du Ponant - qualifie de «yacht», parce que sa capacité est limitée à 260 passagers. Nous étions partis de Valparaiso pour une croisière dans les canaux de Patagonie chilienne et le cap Horn constituait notre dernière escale avant l'arrivée à Ushuaia, en Argentine, terme de la croisière.

Ce matin-là, le commandant Garcia avait mis le navire au mouillage face à la petite crique de l'île Horn où abordent habituellement les bateaux de ravitaillement. Avec un petit vent de 36 noeuds (60 km/h), des creux de houle qui n'excédaient pas 1,5 m et un soleil éclatant, les conditions étaient, sinon idéales, du moins assez bonnes pour que le seul maître à bord après Dieu prenne le risque de mettre les Zodiac à l'eau pour nous permettre de débarquer.

«Vous avez de la chance: des journées comme celles-ci, il n'y en a guère que 14 ou 15 chaque année», m'a dit Miguel Apablaza, le quartier-maître de la marine chilienne qui entretient les installations de l'île. «La semaine dernière, nous avons eu des vents qui soufflaient à 120 km/h. Et en mai, nous avons même essuyé des rafales qui atteignaient 320 km/h.»

Depuis un an, Miguel Apablaza vivait dans la maison attenante à un des deux phares de l'île, en compagnie de sa femme, Caterina Brugal et de leur fils Mathias. Il y entretenait les installations qui se composent, outre les deux phares, d'une petite chapelle, d'antennes de télécommunications et d'une plateforme d'hélicoptères. Caterina faisait la classe à leur fils de 11 ans qui, périodiquement, allait passer les examens du ministère de l'Éducation à Puerto Williams, dans l'île de la Terre de Feu. L'affectation de Miguel Apablaza devait prendre fin quelques jours plus tard, en décembre et il en était fort mortifié. «Avant de venir ici, j'ai passé trois ans en mer et je ne voyais ma famille que deux fois par an», expliquait-il. «Ici, nous étions tout le temps ensemble. Mais la marine ne veut pas que ses hommes y passent plus d'un an, de peur qu'ils ne s'en trouvent affectés psychologiquement.»

La détresse psychologique ne semblait pas avoir gagné la famille Apablaza. «Nous avons l'internet, nous avons accès à tous les programmes télévisés diffusés au Chili et en Argentine et nous voyons du monde, puisque quand les conditions le permettent, les navires de croisière et les voiliers débarquent leurs passagers ici. Et des touristes viennent en hélicoptère de Port Williams ou d'Ushuaia.»

En comptant les bateaux de croisière, les navires de pêche et les voiliers, quelque 88 000 personnes doublent le cap Horn chaque année. Et 12 000 mettent le pied dans l'île. Dans la maison attenante au phare, on a aménagé un petit magasin où le marin et sa famille vendent des t-shirts, des livres et des diplômes attestant que monsieur Chose ou madame Unetelle ont mis le pied dans l'île Horn.

Cette île, la plus australe de l'archipel des L'Hermite, fait 6 km de long sur 2 de large. Sur la face nord, une crique permet aux canots ou aux Zodiac de débarquer leurs passagers à l'abri de la houle. Les visiteurs grimpent au sommet de la falaise par un escalier. Ils débouchent sur un plateau désolé où ils empruntent un trottoir de bois qui se divise en deux embranchements. L'un mène au phare et à la maison des gardiens. L'autre aboutit à une statue représentant un albatros. Elle est constituée de morceaux de métal récupérés sur les navires qui ont fait naufrage dans les parages. Sur le socle, un poème de Sara Vial célèbre la mémoire des victimes du cap Horn:

«Je suis l'albatros qui vous attendra jusqu'à la fin des temps

Je suis l'âme oubliée de tous les marins morts

En voulant doubler le cap Horn.»

Tous les passagers du Boréal ont regagné le bord un peu après 13h. Le navire a fait le tour de l'île et le commandant Garcia l'a fait mettre en position stationnaire, la poupe face aux falaises du sud de l'île qui convergent en un formidable éperon rocheux de 425 m de hauteur: le cap Horn proprement dit. Et il a fait servir le champagne sur le pont arrière où les passagers étaient rassemblés pour la circonstance.

Une heure plus tard, le Boréal appareillait en direction d'Ushuaia, terme de la croisière, où nous sommes arrivés un peu avant minuit.
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