Bénie des dieux, cette région mexicaine située au sud de Cancún compte 120 kilomètres de côtes sur la mer des Caraïbes, avec de longues plages de sable fin, mais sa richesse culturelle et géologique a de quoi nous attirer aussi dans les terres !
À la Riviera Maya comme dans n'importe quelle destination soleil, il y a deux sortes de voyageurs : les statiques et les hyperactifs! Les premiers profitent d'un séjour tout inclus en hôtel du bord de mer pour passer des heures avec un bon livre à l'ombre d'un palapa. Ils font la sieste à répétition, se crèment pour bronzer, piquent de temps en temps une tête dans la piscine ou dans la mer, sirotent une boisson fraîche ou un cocktail mexicain au bar en attendant l'heure des repas. Les autres ont quasiment appris par coeur le programme d'activités offertes par l'hôtel et rempli les trous par des excursions à l'extérieur...
La journée typique de l'hyperactif au tout nouveau Paradisus de Playa del Carmen (ouvert en novembre dernier) commence par quelques longueurs de piscine ou en mer avant d'aller prendre un solide petit déjeuner. À 9h, on est fin prêt pour une séance de stretching ou de yoga, suivie d'un cours d'aquaforme le midi. En après-midi, notre vacancier apprendra comment bien faire un vrai guacamole ou des sushis, à moins qu'il ne parte en bateau pour se rendre au plus près de la barrière de corail où il plongera avec tuba, masque et palmes. Au retour, si la mer est calme, il empruntera un kayak pour aller explorer le bord de mer. En fin d'après-midi, il y a concurrence entre un cours de spinning au centre de sport et un atelier de dégustation de vins mexicains, voire de téquilas. Mais pourquoi choisir quand on peut seulement décaler d'un jour l'une des activités proposées? En soirée, on s'accorde un peu de repos, sauf pour les papilles, qui restent bien éveillées pour profiter des merveilles gustatives des 14 restaurants du complexe hôtelier! Et si l'on a encore un peu de vitalité, on danse au Gaby Club en prenant un dernier verre...
Au pays des Mayas Certains jours, il faut bien tout de même s'extraire du cocon hôtelier pour profiter des attraits de la magnifique région de la Riviera Maya.
Pour une incursion dans la riche civilisation maya, nul besoin d'aller très loin. Tulúm, à 64 kilomètres au sud de Playa del Carmen, figure au rang des quelque 5000 villes mayas découvertes sur la péninsule du Yucatán, et ses vestiges valent assurément une sortie d'au moins deux heures.
Le site en lui-même, qui connut son apogée entre 900 et 1200 ans après Jésus-Christ, est absolument superbe, perché qu'il est au sommet d'une falaise de 12 mètres (le plus haut point du Yucatán) surplombant la mer, avec la barrière de corail à quelques centaines de mètres et l'île de Cozumel à l'horizon.
À l'intérieur de la muraille de pierre, cernée par quatre tours de guet, le roi et sa haute société vivaient dans une soixantaine de palais et de maisons de pierre ou de bois.
La cité portuaire était aussi cité marchande et centre de cérémonies religieuses. On se balade à pied entre les ruines des bâtiments et sur le terre-plein central, espace vert qui servait autrefois de place du marché.
Certains vestiges des maisons et des temples laissent encore voir de belles sculptures de pierre et quelques traces de rouge ou de bleu indigo qui décoraient joliment les constructions mayas.
Côté océan, le château faisait aussi office de phare, ayant été astucieusement construit face au seul passage en mer permettant de franchir la barrière de corail... pour aller commercer avec les Mayas de l'île de Cozumel. Avec sa jolie petite plage de sable blond, le cadre est idyllique.
Pour compléter la journée sur le chemin du retour vers Playa del Carmen, un arrêt s'impose au sympathique parc naturel privé Aktun Chen, en pleine forêt. On y trouve une grotte exceptionnelle et l'un des très nombreux puits naturels (nommés cénotes) du Yucatán.
Ces réseaux de rivières - ouvertes ou souterraines - et de grottes sous-marines, qui constituent souvent d'incroyables labyrinthes, sont typiques de la péninsule. Creusées dans le calcaire, elles étaient utilisées par les Mayas comme réserves d'eau douce, lieux de culte et de sacrifices.
Aujourd'hui, on visite les grottes asséchées ou l'on se jette à l'eau (très claire) pour une plongée en apnée. À Aktun Chen, l'attraction principale est toutefois la visite à pied d'une immense grotte dont la formation géologique porte les stigmates du retrait de la mer : coraux au plafond, fossiles de coquillages aux murs...
Grottes fascinantes Les galeries successives donnent à voir un paysage surnaturel de milliers de stalactites et de stalagmites, de colonnes de calcaire et de drôles d'arbres. La partie supérieure des galeries est parfois percée de trous dans lesquels se jettent littéralement les racines d'arbres en quête désespérée d'eau et de nutriments qu'elles ne trouvent pas dans la mince couche de surface. Ces racines-lianes pendent ainsi sous terre ou courent sur le sol de la caverne jusqu'à ce qu'elles trouvent matière à nourriture à faire remonter à la surface. Certaines, entrelacées, forment ainsi de curieux arbres souterrains dont la seule fonction est d'alimenter leur partie supérieure à l'air libre. Fascinant!
Le jour suivant, notre vacancier hyperactif - peut-être accompagné de sa petite famille - prendra plaisir à découvrir l'un des deux grands parcs d'attractions de la Riviera Maya, situés en bordure de mer : Xel-Hà et Xcaret. Le premier (près de Tulúm) abrite un immense aquarium naturel dans un site relativement sauvage. Les vastes plans d'eau remplis de poissons colorés sont propices à la baignade et à la plongée avec tuba.
À Xcaret, plus proche de Playa del Carmen (avec transport public), il y a parfois foule, mais le parc de 80 hectares qui fut un port maya recèle plusieurs trésors : entre autres un bel aquarium, un village maya, un cimetière maya reconstitué, un étonnant pavillon des papillons, de nombreux animaux sauvages à découvrir (singes, tortues, perroquets, flamants roses...), une plage et une lagune propice aux jeux d'eau; des spectacles quotidiens.
L'une des activités les plus prisées consiste toutefois à se mettre à l'eau dans l'une des trois rivières qui serpentent sur le site. Avec gilet de sauvetage, masque, tuba et palmes aux pieds, on s'engouffre dans l'une d'elles, longue de 650 mètres. Il faut nager dans un étroit couloir d'eau claire, encadré par des parois de calcaire et qui alterne avec de longs tunnels sombres, parfois éclairés par de petits puits de lumière. L'expérience est particulièrement originale! En fin de parcours, on retrouve l'air libre en admirant de jolis poissons sous l'eau...
Du spa réparateur à la table gastronomique Du plaisir de la chair à celui de la chère, le complexe hôtelier de Paradisus à Playa del Carmen offre le meilleur! Côté chair, on parle de se faire dorloter après une bonne journée d'activités au YHI Spa, sanctuaire zen par excellence.
Au centre névralgique de l'hôtel, il fait figure d'oasis avec ses bassins, ses bains-tourbillon et ses aires de repos. À l'étage, place aux salles de massage. Le traitement signature du spa, qui dure deux heures, marie utilisation du riz sous diverses formes et rituels de beauté à la mode maya. Il débute par un bain de pieds aux sels aromatiques, suivi par une inspiration d'huiles essentielles pour «relaxer corps, esprit et âme». Le corps est ensuite enveloppé d'un «masque» fait avec une lotion à base de riz qui nettoie la peau, l'hydrate et la rend plus élastique. Après la douche vient le temps des compresses de riz chaudes, suivies de doux coups de pinceau dans le dos, puis d'un massage relaxant. Quand sonnent les cloches tibétaines, nul doute que votre énergie sera bien balancée!
Plats subtils On est fin prêt en tout cas pour une autre expérience, cette fois, gastronomique. Dans la gamme des restaurants du site, nous avons eu un faible pour Mole, sa cuisine mexicaine contemporaine, mais aussi son décor de bois chaleureux. Bana ravira les amateurs de cuisine asiatique et Vento, ceux de cuisine méditerranéenne.
La palme revient toutefois à Passion et à son menu dégustation en huit services portant la signature du chef Martin Berasategui (dont le restaurant du Pays basque espagnol a trois étoiles dans le Guide Michelin). Sans être de ce niveau, le Passion de Playa del Carmen, dirigé par deux de ses chefs (l'Argentin Max Sola et l'Espagnol Ruben Jimenez), étonne par des plats subtilement exécutés, comme des huîtres au cresson d'eau, un steak fondant avec purée à l'huile de truffe et un assortiment de délicats desserts que même les plus repus ne peuvent rater!
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Sam 18 Fév - 8:21
..... le soir venu, le soleil nous en met encore plein la vue.
Je te souhaite d'aller dans les Caraïbes un avenir rapproché, Martine.
