Québec : 400 arrestations durant les manifestations étudiantes

Quelque 400 personnes ont été interpellées dans la nuit de mercredi à jeudi à Montréal au terme d'une manifestation déclarée illégale par les autorités, qui l'ont néanmoins tolérée pendant plus de trois heures, avant quelques débordements. Selon le journal canadien La Presse, la foule était en colère car la police avait brisé une manifestation pacifique.


Résignés et encerclés, les manifestants ont attendu leur arrestation dans le calme, en blaguant, et en revendiquant la justice. Et ont été graduellement embarqués dans des autobus de la STM.

Les étudiants québécois sont engagés depuis plus de trois mois dans une vive contestation d'une hausse des droits universitaires et le gouvernement du Premier ministre provincial Jean Charest a fait adopter une loi réduisant la liberté de manifester dite «loi matraque».

En adoptant une loi contre la liberté de manifester, le gouvernement québécois a retourné contre lui une partie de l'opinion publique qui lui adresse maintenant maints griefs sans lien avec les frais de scolarité. «Les gens s'allient aux étudiants parce que (le Premier ministre québécois Jean) Charest a poussé le bouchon trop loin», explique Jacques Hamel, sociologue à l'Université de Montréal Jacques Hamel. «Une menace plane sur les droits fondamentaux, la liberté d'expression, la liberté d'association».

Une opinion publique très partagée

Au début du conflit, le gouvernement de Jean Charest, très impopulaire après neuf ans au pouvoir, comptait faire remonter sa cote, une majorité de Québécois approuvant ses positions fermes sur la hausse des frais de scolarité. Mais, le conflit perdurant, il a durci le ton et sa popularité a commencé à péricliter. «Aujourd'hui, même ceux qui étaient pour la hausse des droits voient que la loi spéciale est contre-productive et qu'elle a amplifié la mobilisation», souligne Marcos Ancelovici, spécialiste de la jeunesse et des mouvements sociaux à l'Université McGill.

Il voit dans «l'entêtement» du gouvernement de centre-droit «une question d'ego et d'orgueil», estimant que le pouvoir avait misé sur l'épuisement du mouvement étudiant, ce qui n'a pas du tout été le cas», près de quatre mois après le début du conflit. S'y ajoutent aussi, pense le sociologue, les soupçons de corruption et de financements politiques obscurs, et le mécontentement des mouvements écologistes sur l'exploitation du gaz de schiste, l'avenir de la seule centrale nucléaire de la province et l'exploration pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent.

Les deux universitaires tombent d'accord pour dire que seule la reprise des négociations peut apporter la solution. La ministre de l'Education, Michelle Courchesne, répète que les canaux de communication sont ouverts. Les organisations estudiantines se disent elles aussi ouvertes aux pourparlers, mais l'une d'entre elles, la FEUQ, exige l'annulation de la loi spéciale, condition difficile à accepter par le gouvernement. Quoi qu'il en soit, personne ne se hasarde à prévoir la fin du conflit. «En tant que professeur, je crains que cela perdure tout l'été jusqu'à la reprise des cours en août», dit M. Hamel.

LeParisien.fr

Et mon mari qui est en route pour Montréal pour le déroulement de sa conférence... en centre ville bien sûr...
Il est ravi

Les étudiants ont quand même de bonnes raisons et en plus on leur coupe le droit de manifester donc forcément, ça ne peut pas aller mieux

C'est sûr... mais c'est pas mon mari qui connait bien le Québec qui angoisse mais plus les participants qui ne voient ça qu'à travers l'interprétation de la presse

Je supprime mon message, car je me suis mal exprimée et vous avez mal compris ce que je voulais dire.


@ Majordom, tu peux éditer ton message et supprimer ta première phrase, vu que j'ai supprimé mon message.

Le droit de manifester n'est pas aboli, il est encadré comme dans bien d'autres endroits dans le monde (New-york, Paris, Londres)!!! On exige maintenant de la part des organisateurs un avis de 8 heures avec l'itinéraire de la manifestation si elle compte plus de 50 personnes. Il y a d'autres endroits dans le monde où l'avis est requis 20 ou 30 jours à l'avance.

De plus les frais de scolarité étaient gelés depuis 30 ans. les étudiants ne paient q'environ 12% de leur formation, le reste étant assumé par l'état, donc nous, les contribuables. Au Québec nous avons les frais de scolarité les plus bas en Amérique du Nord!!!!

Selon moi et bien d'autres faisant partie de la majorité silencieuse, cette augmentation est tout à fait justifiée si on ne veut pas se retrouver un jour comme la Grèce et si surtout on veut maintenir la qualité de l'enseignement universitaire. C'est bien beau avoir un diplôme, mais s'il n'est pas reconnu ça ne vaut rien.

J'admets que le gouvernment à très mal géré la crise mais ça ne veut pas dire pour autant qu'il ait tort de vouloir augmenter les frais.

De plus, en 2010 il y a eu une sorte de conférence sur le sujet où tous les acteurs de l'éducation étaient invités pour discuter de cette problématique. Les étudiants ont quitté en claquant la porte. Aujourd'hui ils crient à l'injustice!!!

Le gouvernement a tout de même fait des concessions dans ce conflit: augmentation des prêts et bourses, étalement de l'augmentation des frais, remboursement des prêts proportionnel au revenu. Les étudiants n'ont fait aucune concession à ce jour, certains réclamant même la gratuité!!!

Nicole, la copine à Jessy est du même avis que toi.
Perso, ce n'est pas mon pays et je n'ai pas à donner mon avis.

Mais les médias nous font voir ce qu'ils veulent bien et nous ne sommes pas sur place pour en juger.

Et comme tu l'écris, ils n'ont pas le droit de grêve supprimé mais seulement à respecter des règles.

Nous nous faisons des idées avec ce qui apparait à la télévision.

Effectivement et les informations sont parfois biaisées. C'est pourquoi je tenais à corriger.

Tu as eu raison Nicole.

Adéline, l'amoureuse de Mathieu a perdu sa session.
Elle est vraiment déçue.
Elle a perdu son temps et de l'argent.

Vraiment dommage, Sylvie! La fille de Pierre a pu sauver sa session heureusement!!!!

Il est arrivé la même chose chez nous, il y a quelques années, les facs étaient en grève.
ça avait duré longtemps, je ne sais plus exactement et beaucoup ont perdu une année, enfin chez nous on parle d'UV ( unités de valeur).

Je ne me rappelle plus trop exactement.

Désolée pour Adeline, vraiment c'est dommage.
Elle ne peut repasser les examens en aout ?

Non, je ne pense pas Martine.
Elle n'a pu faire aucun de ses travaux scolaires.
Aux dernières nouvelles, sa session est perdue.

Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis une grosse semaine, je pourrai t'en dire plus, plus tard.



Tant mieux pour la fille de Pierre. Ça c'est une bonne nouvelle !

Oui Sylvie, nous sommes très contents et elle aussi!

Je ne sais pas trop quoi penser à la lecture de cet article : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

C'était bien long à lire.
Je ne connais pas le pays pour porter un jugement.

Merci pour cet article qui donne un point de vue, majordom. Je ne discuterai pas ici du fonds du conflit; les négotiations des étudiants avec le gouvernement sont rompues depuis hier. C'est l'impasse. Les étudiants ne reculent pas d'un cm bien que notre gouvernement ait fait beaucoup d'avancées. Ils refusent tout sauf le gel des droits de scolarité et ce depuis le début. Certains veulent même la gratuité.

Alors ils vont continuer leurs manifestations à Montréal, ville de festivals d'été et de la F1; les commerces et les hôtels notent déjà une baisse d'achalandage de 20%, ce qui veut dire moins de revenus, moins d'impôts pour le gouvernement. Et ces mêmes gens qui sont dans la rue seront les premiers à rouspéter quand le gouvernement devra augmenter d'autres frais faute d'argent. Les années d'abondance sont derrière nous et il est temps que chacun fasse sa juste part si on ne veut pas se retrouver comme la Grèce.

En ce qui concerne nos droits de scolarité ils sont les plus bas en Amérique du Nord et le resteront même après l'augmentation. On n'a pas vraiment à se plaindre. Ils ont été gelés pendant 20 ans alors on n'a pas le choix si on veut maintenir une formation de qualité.

La majorité des gens approuve le gouvernement pour l'augmentation des frais. Par contre sa façon de gérer la crise est loin de faire l'unanimité.