Première destination touristique au monde avec 77,1 millions de visiteurs en 2010, la France peine encore à s'imposer comme la première destination shopping.
Pour gagner la première marche du podium, une étude des cabinets Deloitte Conseil et Du Rivau Consulting, dévoilée par Atout France, mardi 13 mars, préconise notamment d'améliorer l'accueil des touristes et de créer une réelle synergie entre les acteurs du tourisme et les professionnels du commerce.
Bien qu'elle attire chaque année davantage de visiteurs, la France a vu ses dépenses touristiques régresser de 6,8% à 5% entre 1995 et 2010. Les dépenses touristiques journalières, hors tourisme de transit, s'élevaient à 64€ en France, contre 74€ en Espagne, second pays touristique du monde.
En trois ans, les dépenses des touristes étrangers en France ont reculé de plus de 4 milliards d'euros, pour s'élever en 2010 à 35,1 milliards d'euros.
En quelques années, note l'étude, la France a dû se confronter à la montée en puissance de nouvelles destinations comme Londres, Madrid et Berlin, réputées pour leur offre "shopping", mais aussi s'adapter aux attentes d'une nouvelle clientèle, venue des marchés émergents, à l'instar du Brésil ou du Moyen-Orient, friande du tourisme urbain et de ses magasins.
Rien qu'à Paris, les quartiers "shopping" attirent plus de touristes que les grands monuments de la capitale. Le "triangle Saint-Lazare/Opéra/Madeleine", fort des Galeries Lafayette, entre autres, accueille en moyenne chaque année 12 millions de touristes, tout comme les Champs Elysées (25 millions), contre 7 millions pour la tour Eiffel et 8 millions pour le Louvre.
Pour rester la première destination touristique au monde, mais aussi devenir la première en termes de shopping des étrangers, l'étude propose aux différents acteurs de "placer le commerce au coeur de l'animation touristique et urbaine", en organisant toutes sortes d'animations, mais aussi en adaptant les horaires d'ouverture à la demande, le dimanche par exemple.
Autres pistes : améliorer l'accueil des touristes et intégrer le tourisme et le commerce dans la conception de l'aménagement urbain, en mettant en place une signalétique urbaine spéciale.
Cette étude a été réalisée pour le compte de l'Union du Grand Commerce de Centre-Ville et les fédérations représentant les réseaux succursalistes de la mode (Fédération des Enseignes de l'Habillement, Syndicat National du Cuir et de la Chaussure), associées à la Direction Générale de la Compétitivité, de l'Industrie et des Services (DGCIS) du Ministère de l'Economie et à l'Agence Atout France.