Arawak Administrateur
Localisation : Doornik (Belgikistan)
| Sujet: Nikon Coolpix A : 28 mm et capteur APS-C Ven 8 Mar - 10:54 | |
| Après Sigma, Leica, Fujifilm, Canon et Sony, c’est au tour de Nikon de proposer son compact à grand capteur. Le Coolpix A adopte un Cmos de 16 Mpxl et l’associe à un 28 mm, le tout dans un boîtier vraiment compact. Les constructeurs ne cessent de vouloir plaire aux utilisateurs experts, plus à même que le grand public de payer pour un appareil à forte valeur ajoutée. Il est donc assez logique de les voir proposer des modèles dans l’esprit des blocs-notes argentiques (Ricoh GR1 par exemple), reprenant des éléments jusqu’ici réservés aux reflex (en particulier des capteurs de relativement grand format). Sigma a ouvert la voie avec ses DP, Leica et Fujifilm ont répliqué avec les X1 et X100. Par la suite, l’engouement pour les appareils hybrides dotés d’un objectif pancake a donné le ton : le marché pour un compact à grand capteur existait. L’année 2012 a vu débarquer deux poids lourds : Canon avec son G1 X (seul du genre à disposer d’un zoom) et Sony avec le RX1, premier compact numérique à capteur 24 x 36 mm. Nikon réplique aujourd’hui avec un appareil original, le Coolpix A. Celui-là mise résolument sur la compacité : avec ses 40 mm, il est à peine plus épais qu’un Sony RX100 (ci-dessus) et devient de loin le plus fin des compacts à grand capteur. Il est aussi le moins haut et le plus léger, même si sur ces critères la différence avec le Leica X2 n’est pas spectaculaire. Cela n’empêche pas le Coolpix A d’intégrer un capteur Cmos de 16 Mpxl au format APS-C ; c’est en fait, à peu de choses près, celui des D7000 et D5100. Il subit tout de même une modification notable : le filtre passe-bas a été ôté pour profiter au mieux du piqué disponible, quitte à devoir traiter des artefacts de dématriçage dans le logiciel. Notons que, contrairement à Fujifilm et Sigma, Nikon a conservé la classique matrice de Bayer, mais notre expérience avec le Leica X2 montre que les problèmes de moiré restent finalement rares dans la vie réelle. L’optique, justement, est un 28 mm capable d’ouvrir à f/2,8. Le choix d’un grand-angle permet de se distinguer un peu : seul le marginal Sigma DP1 utilisait cette focale, les autres constructeurs ayant généralement adopté des 35 mm. La formule optique, avec sept éléments en cinq groupes, est plus simple que chez la concurrence, et il conviendra de comparer attentivement les performances de cet objectif : sur ce segment au public exigeant, Fujifilm, Leica et Sigma ont fourni d’excellentes optiques et Nikon n’aura aucun droit à l’erreur. Quant à la colonne de boutons, elle ne reprend pas les mêmes réglages que sur les reflex : ici, c’est correction d’exposition, sensibilité (personnalisable) et les deux touches loupe : et Menu sont passés à droite et l’accès direct à la balance des blancs a disparu. Enfin, le Coolpix A n’a pas de touche vidéo ! Dommage pour l’utilisateur de reflex qui aurait voulu en faire un bloc-notes de reportage sans perdre ses repères…
Ces détails surprenants mis à part, la construction est assez réussie : les matériaux sont de qualité, l’écran est bien défini et confortable à l’usage. Contrairement à la plupart des concurrents, le Coolpix A ne surfe pas sur le néo-rétro, mais reprend un style plus proche des compacts récents : un parallélépipède légèrement arrondi, avec une barre caoutchoutée pour améliorer la préhension sans prendre trop d’embonpoint. De face, il est ainsi dans la lignée des S9500 et P330, ce qui change agréablement des fans des 70’s qui ont inauguré le segment.
Il ne va pourtant pas tout à fait au bout de la modernisation de l’image de marque : il n’adopte ni GPS, ni Wi-Fi, qui ne seront disponibles que via des accessoires optionnels. Il faut dire que l’autonomie ne dépasse déjà pas 230 vues… Il renonce également à l’écran tactile ; certes, les utilisateurs experts en sont moins friands que le grand public, mais cela aurait pu être un petit plus pour se distinguer des adversaires. Nikon n’a en effet pas misé sur le prix : à 999 €, le Coolpix A s’insère entre les Sigma DP et le Fujifilm X100S.
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