Dans un communiqué adressé à la presse, Ali Chaoui, PDG de Royal Tours, annonce la "mort" de son TO. "J’ai du me résoudre, face aux difficultés insurmontables de la société Royal Tours France, à solliciter sa mise en liquidation judiciaire, auprès du tribunal".
Devant un redressement qu’il estime "impossible", le PDG de Royal Tours a du stopper l’exploitation de sa société créé en 1993. Dans son courrier, Ali Chaoui donne les raisons de ses déboires financiers, à commencer par la disparition du CA du réseau Thomas Cook (8,2 millions d’euros) qui l’a déréférencé, mais aussi les conséquences de plusieurs dépôts de bilan d’agences à qui il faisait crédit. Wasteel, VIPS, TDS voyages, Sirocco, Voyageurs Rablaisien etc. lui ont laissé une ardoise totale de 403.596 euros entre 2006 à 2009.
Evidemment, les différentes crises qui ont affecté la profession ne l’ont pas épargné (grippes aviaire et H1N1, nuage volcanique, crise financière, baisse du pouvoir d’achat, etc.). Mais le plus important pour Royal Tours est sans doute de n’avoir su prendre le virage Internet. L’avènement en force des low cost sur le Maroc (sa principale destination) a entraîné la chute des ventes de package, tout comme l’achat en direct sur le web au détriment des réseaux classiques. En trois ans, le TO a vu plonger son CA sur le Maroc, sa principale destination, de 70% à 40%.
L’ultime erreur stratégique de Royal Tours est de ne pas avoir su développer ses ventes B2C. Son logiciel n’était pas adapté à ce type de commercialisation. Ali Chaoui avait pourtant tenté de sécuriser une partie de ses ventes directes, en construisant son propre hôtel club, l’Eden Andalou à Marrakech. Ouvert en pleine crise financière, l’établissement n’a jamais atteint les volumes espérés par son propriétaire. Quid de sa société réceptive au Maroc, Excel Tours, de son parc auto Excel Cars et de son hôtel ?