Anniversaire de La grotte de Lascaux à Montignac en Dordogne[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La grotte de Lascaux en France célèbre en ce 12 septembre le 70ème anniversaire de sa découverte. On retrouve dans la grotte de Lascaux des gravures et des peintures de toute sorte dont l'âge estimé remonte à plus de 17 000 ans.
La grotte de Lascaux est l’une des plus importantes grottes ornées paléolithiques par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l’art pariétal ». Les peintures et les gravures qu’elle renferme n’ont pas pu faire l’objet de datations directes précises : leur âge est estimé entre environ 18 000 et 17 000 ans avant le présent à partir de datations et d’études réalisées sur les objets découverts dans la grotte. Elles sont attribuées auMagdalénien ancien.
Conditions de la découverte Le dimanche 8 septembre 1940, l’entrée de la Grotte de Lascaux est découverte par Marcel Ravidat et d’autres compagnons.
Quatre jours plus tard, M. Ravidat revient sur les lieux avec trois autres camarades : Jacques Marsal, Simon Coencas et Georges Agniel et découvrent des figurations pariétales. Ils gardent le secret et poursuivent leur exploration les jours suivants.
Pressentant l’importance de leur trouvaille, ils décident de prévenir Léon Laval alors instituteur à la retraite et passionné de préhistoire, qui se rend sur les lieux le 19 septembre et prend conscience de l’intérêt exceptionnel de cette découverte.
Le samedi 21 septembre, arrive l’Abbé H. Breuil, surnommé "le Pape de la Préhistoire". Bouleversé par ce qu’il voit, il séjourne plusieurs semaines sur les lieux afin d’en entreprendre l’étude. Ses travaux feront classer la grotte Monument Historique en décembre 1940.
Les débris organiques trouvés dans la grotte ont été datés d’environ 15 000 ans avant J.C. ce qui s’accorde avec les très nombreux vestiges recueillis, attribuables à une phase ancienne du Magdalénien.
Les peintures proprement dites n’ont pas pu, jusqu’à présent, être directement datées par les méthodes physiques. Mais un certain nombre d’arguments suggèrent leur comtemporanéité avec les vestiges archéologiques : os et lampes décorées des mêmes signes que la paroi, présence de pigments, de palettes, de godets et mortier, silex vraisemblablement utilisés pour la gravure.
On a retrouvé dans le sol de nombreux morceaux de charbons de bois, des lampes à graisses, des pointes de sagaies, des outils en silex dont certains ont pu servir à graver et quelques ossements d’animaux. Toutefois l’étude de ces vestiges a montré que cette grotte n’a jamais été habitée.
Fermeture de Lascaux Les conditions exceptionnelles de conservation de Lascaux lors de sa découverte étaient dues essentiellement à deux facteurs :
• La présence d’une couche de marne imperméable dans le calcaire, au-dessus de la cavité, empêchant les infiltrations d’eau,
• Le cône d’éboulis de l’entrée qui maintenait une température et une humidité constantes.
Après la dernière guerre mondiale, la grotte est aménagée en vue de son exploitation touristique. De 1948 à 1963, un million de visiteurs se succèdent. Cette affluence rompt l’équilibre naturel de la cavité et on voit apparaître sur les parois des algues et des bactéries appelées "maladie verte", ainsi que de la calcite, "maladie blanche", qui est une recristallisation de la paroi rocheuse.
Le 20 mars 1963, André Malraux, Ministre des Affaires Culturelles de l’époque, fait fermer la grotte.
Il faudra plusieurs années pour enrayer les processus de dégradations et rétablir les conditions favorables à sa conservation. Lascaux est sauvée mais seuls des spécialistes sont autorisés à y pénétrer.
Création de Lascaux II Afin de répondre à la demande du public, la réalisation d’une reproduction est décidée. Rachetée par le Conseil Général en 1978, le premier touriste entra dans Lascaux II le 18 juillet 1983.
Le fac similé Située sur la même colline que la grotte originale et enfouie dans le sol, elle reproduit la Salle des Taureaux et le Diverticule Axial, ce qui représente 90% des peintures de l'original. Deux "sas muséographiques" retracent l’histoire de la grotte et expliquent les techniques des artistes.
C’est une prouesse technologique unique au monde. Une grande rigueur scientifique et artistique ont permis de recréer l’atmosphère incomparable de la cavité originale : coque en ferro-ciment bâtie à l’image des constructions navales, reliefs restitués dans les moindres détails, peintures polychromes exécutées comme il y a 17000 ans avec des colorants naturels.