Entre les chaînes d’agences, les agences de quartiers, les agents immobilier indépendants et les particuliers qui s’improvisent agent immo, comment savoir à qui se fier ? Voici 5 points à valider pour savoir si l’agent tiré à quatre épingles assis à face de vous est un «crack» ou un «usurpateur».
1/ Vos papiers !
Vérifiez d'abord que votre interlocuteur possède une carte professionnelle délivrée par la préfecture. Qu'il soit le gérant ou simple commercial au compte de l’agence, il doit pouvoir vous présenter son numéro d'inscription au registre du commerce et des sociétés, ses garanties d'assurance et son barème de commission. La plupart l’affiche dans le local de réception, s’il manque n’hésitez pas à poser la question. N’hésitez pas à vous reporter à la loi du 2 janvier 1970 modifiée en 2004, puis par les décrets du 21 octobre 2005 et du 15 avril 2008 qui détaillent l’exercice de la profession d’agent immobilier.
2/ Il dit oui à tout
Sa rigueur constitue un autre critère. Un bon agent doit collecter les pièces utiles et obligatoires pour vendre, acheter ou louer. Ne soyez pas choqué s'il vous demande une pièce d'identité, au contraire. Il est important qu'il initie la vente en récupérant les informations qui permettront aux éventuels acquéreurs de s'engager sans aucun doute: copie de l'attestation de propriété, pièces d'identité des signataires du mandat (ou procurations), copie des deux derniers procès-verbaux d'assemblée générale, diagnostics obligatoires, etc... Par la suite, l'agent scrupuleux vous tiendra au courant de l'évolution de l'avancement de sa mission tous les dix jours. La loi précise d'ailleurs qu'un intermédiaire doit établir des rapports réguliers à son mandat. Si vous êtes locataire, il ne vous demande aucun dossier justifiant de vos revenus.
3/ Les annonces bidon…
Magnifique loft, appartement haussmannien à un prix dérisoire, maison en ville proposée à la vente depuis plus d’un an… les fausses annonces sont légion sur le marché immobilier. Elles sont destinées à appâter le chaland qui, par l’odeur du logement alléché, viendra prendre connaissance des autres annonces moins glamour mais qui présentent le gros avantage d’être réelles. C’est ainsi qu’entré pour visiter une maison en bords de Marne vous ressortez propriétaire d’une chambre sous les combles en face d’une zone industrielle – ayant l’impression d’avoir fait une bonne affaire.
4/… ou payantes
Autre arnaque courante, les annonces payantes. Concrètement, des annonces – souvent en location – sont proposées sur le papier, comme pour les fausses annonces. Sauf qu’on ne vous donne pas les coordonnées du propriétaire ou de l’agent immobilier organisant la visite. Pour l’obtenir, il faut payer. Numéro surtaxé en 0892, carte bancaire exigée, somme demandée pour l’acquisition d’une « liste » de logements disponibles sont autant de signes qu’il faut fuir.
5/ Il n’y connaît rien
Les annonces semblent correctes, l’agent dispose d’une carte professionnelle et travaille pour une enseigne reconnue. Oui, mais voilà : il n’y connaît rien. Quand vous lui demandez quelle est la surface de l’appartement en Loi Carrez, il vous répond « Loi Carrez… c’est-à-dire ? » Peut-être débute-t-il, n’hésitez pas à lui demander de venir avec un collègue ou son patron. Meilleur ou pire, la version carrément de mauvaise foi s’arrange avec la vérité. « C’est à 10 minutes du métro » vous dit-il alors que vous avez marché 25 minutes d’un bon pas. S’il ment déjà sur des éléments aussi factuels, vous n’avez aucune raison de le croire quand il vous dira « Tout a été refait cette année. » Dans le doute, s’il cumule les promesses peu réalistes, faites-lui coucher ses engagements par écrit pour avoir une base de négociation.