Alter, syndicat de pilotes minoritaire de la compagnie, a décidé de quitter un comité de réflexion sur la sécurité mis en place au sein de la compagnie après l'accident du vol Rio-Paris.
Dans un document daté du 4 octobre et distribué aux pilotes de la compagnie, le syndicat Alter annonce qu'il quitte le Comité mixte de proposition (CMP) d’Air France, un organisme de réflexion sur la sécurité regroupant organisations professionnelles de pilotes et direction à la suite de l'accident du vol Rio-Paris.
Alter juge que ce comité, qui comprend deux représentants de chaque syndicat de pilotes (SNPL majoritaire, SPAF, Alter et SNPNAC), est "inefficace" et n'a pas permis d'améliorer la sécurité.
"Alter pose une question simple : le drame de l'AF447 pourrait-il se reproduire aujourd'hui? La réponse est tout aussi simple : oui", écrit le syndicat.
Il liste sur 28 pages les mesures qu'il réclame pour améliorer la sécurité des vols dans divers domaines : formation, pression temporelle, maintenance, assistance au sol, nombre des hôtesses et stewards à bord, traduction de l'anglais vers le français de la documentation mise à la disposition des pilotes...
Sur ce dernier point, la cour d'appel de Paris, saisie par le même syndicat, vient justement de condamner Air France à traduire en français certains documents techniques.
Le travail sur la sécurité "sera poursuivi et mérite la sérénité nécessaire. La sécurité aérienne est un sujet bien trop sérieux et complexe pour être traité sur le mode polémique", a commenté le porte-parole d'Air France.