Le Maroc veut 18 millions de touristes d’ici 2020

A Marrakech en présence du roi Mohamed VI, des responsables du tourisme marocains s’apprêtent à exposer leur stratégie de développement pour 2020, sous un immense chapiteau dressé en face de La Mamounia, dans le cadre des Assises du Tourisme 2010.

Malgré la pluie, près d’un millier de personnes assisteront aujourd’hui - et sous haute sécurité -, à la présentation de la vision touristique 2020 engagée par le Maroc. La destination, qui a accueilli 9 millions de touristes en 2010 (objectif atteint à 90%), vise à présent les 18 millions de visiteurs d’ici 2020. Pour y arriver, les autorités touristiques prévoient l’ajout de 17.000 lits supplémentaires par an et la conquête de nouvelles parts sur ses marchés traditionnels et émergeants. Pour atteindre son objectif, l’ONMT (l’Office national marocain du tourisme) devrait voir son budget doubler rapidement. L’enveloppe servira notamment à la promotion des produits mais plus vraiment sous le même angle. Il est prévu en effet de rééquilibrer la communication entre les produits balnéaires et culturels (39% des visiteurs).

Les régions du Maroc seront enfin placées au cœur du dispositif de conquête. Concrètement, il s’agira de mettre dans chaque territoire touristique de nouveaux produits attractifs et générateurs de richesses. Les zones de montagne, les forêts, les lacs, les oasis, le patrimoine architectural… sont autant d’éléments nouveaux à faire évoluer. Au total, 8 nouveaux territoires touristiques ont été désignés et 1.450 sites répertoriés. "A ce jour, seuls 320 sont mis en valeur et visités" selon Yassir Znagui, ministre du Tourisme, qui œuvre pour équilibrer les différentes destinations en matière de marque, de positionnement, de rentabilité aussi. Pour gérer ce vaste programme, une haute autorité du tourisme sera bientôt créée.

Examen réussi pour Yassir Znagui, ministre du Tourisme marocain, qui présentait hier à Marrakech devant Mohamed VI, les détails du nouveau plan de développement touristique du royaume, baptisé le "vingt-vingt", pour vision 2020.

Après la projection d’un film évoquant le bilan plutôt positif de la vision 2010 engagée par le Maroc en janvier 2001 (9 millions de touristes, 60 milliards de dirhams de recettes, l’opensky, création de 130 000 emplois directs…), Yassir Znagui a présenté dans le cadre des Assises du tourisme les grandes lignes de la vision 2020 qui reposera sur 4 axes : développement durable, régionalisation, soutient de l’investissement et formation. Le Maroc entamera ici un nouveau chantier ambitieux dont l’objectif est de se hisser parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales. "Nous avons tous les atouts pour y arriver" a souligné le ministre, ajoutant que 200.000 lits supplémentaires allaient être créés à travers le royaume d’ici 2020.

Sur sa feuille de route, la destination ambitionne de doubler ses parts de marché au départ d’Europe, de recruter 1 million de touristes dans les pays émergeants et de multiplier par trois le nombre de visiteurs internationaux. Pour y arriver, le tourisme marocain se réorganise en prenant en considération les évolutions du tourisme international. C’est ainsi que six grands projets structurants soutenus par l’Etat et les investisseurs, seront très vite mis en place. Azur 2020 verra la continuité et l’accélération dans la création de nouvelles stations balnéaires, Patrimoine et Héritage impulsera l’ouverture de musées de niveau international et l’aménagement en hébergement haut de gamme d’anciens ksar et kasbah, Eco & Green valorisera les ressources naturelles du pays et favorisera le développement d’éco-resorts, Animation et Loisirs verra la création de centres sportifs et de parcs d’attractions, Niches mettra l’accent sur le bien-être et le Mice et enfin Biladi fera de la promotion du tourisme interne et familial une des priorités du ministère.

Très ambitieuse, la vision 2020 nécessite un investissement estimé à plus de 140 milliards de dirhams (13 milliards d'euros). Présent dans l’assistance, George Colson, président du Snav, s'est dit impressionné par "l’engagement de tout un peuple derrière sa politique du tourisme". Il ajoute : "j’aimerai bien, lorsque nous préparons l’avenir du tourisme Français, que le chef de l’Etat et son gouvernement s’engagent comme viennent de leur faire ici et très concrètement les Marocains. Malheureusement, notre industrie n’est pas considérée".

Bien pour le Maroc, ça créera des emplois.
Il est écrit malheureusement notre industrie n'est pas considérée, pourtant des délocalisations pour le Maroc dans l'industrie textile, il y en a eu énormément.

Et chacun pense à son pays d'abord !!