Les trains desservant le Machu Picchu, la citadelle inca du Pérou et l'un des sites les plus visités d'Amérique latine, ont été suspendus vendredi pour la deuxième fois cette semaine, pour un renforcement des voies, menacées par les inondations dans la région.
L'ancienne cité inca du XVe siècle, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, a vu le nombre de ses touristes croître ces dernières années. Afin de protéger le site, l'organisme envisage d'en limiter l'accès.
"Le Machu Picchu est victime de son succès, et l'intérêt qu'on lui porte est important. Mais en même temps, il est dans l'intérêt des Péruviens de protéger le site", a déclaré à la presse Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, après avoir rencontré le président péruvien Alan Garcia.
Dans les prochains jours, Irina Bokova doit se rendre dans la célèbre cité inca située à 2.430 mètres au-dessus du niveau de la mer. En plus du tourisme important, elle estime également que les effets du changement climatique sont dangereux et qu'ils auraient déjà causé des dégâts au Machu Picchu. Par ailleurs, la déforestation fait craindre des glissements de terrain à proximité du site. Un plan doit ainsi être mis en place par l'Unesco, selon les informations de l'AFP, pour protéger ces trésors archéologiques, mais sa directrice n'en a pas encore précisé les modalités ni le calendrier.
Le Machu Picchu est perché sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu sur le versant oriental des Andes centrales. Oubliée pendant des siècles, la ville sacrée Machu Picchu est considérée comme une oeuvre maîtresse de l'architecture inca. Elle fut dévoilée au monde par l'archéologue américain Hiram Bingham de l'Université Yale. Le 7 juillet 2007, le site a été désigné comme l'une des sept nouvelles merveilles du monde.