Lundi, une statue d'une divinité Maya a été vendue 3 millions d'euros à Paris. Qualifiée alors d'oeuvre préhispanique, le gouvernement mexicain assure aujourd'hui que la pièce d'art est en fait très récente, et qu'il s'agit là d'une imitation.
Lundi, à l'hôtel des ventes Drouot à Paris, une statue de divinité Maya censée appartenir à la période classique tardive, soit à 550-950 après J.C, a été acheté par le gouvernement mexicain pour 3 millions d'euros. Seulement le lendemain, le ministère mexicain des Affaires étrangères s'est associé à l'Institut national d'anthropologie et d'Histoire du Mexique (INAH) pour expliquer que la pièce était en fait très récente.
"La pièce attribuée à la culture Maya et qui a atteint un prix record en vente aux enchères est une pièce de fabrication récente car elle n'appartient à aucune des cultures préhispaniques du Mexique. La figure tente de reconstituer les traits propres à des représentations préhispaniques élaborées dans la zone Maya du sud-est du Mexique, toutefois tant la hauteur (165,5cm) que la posture avec les jambes fléchies et les lanières qui tiennent la chaussure ne sont pas caractéristiques de cette culture", ont expliqué le ministère et l'Institut dans un communiqué commun.
Après examen de la statue, l'INAH a expliqué que si la statue présentait bien des signes d'érosion, il s'agissait là que d'une manoeuvre pour donner à la statue l'air "ancienne" et ainsi justifier son âge... et son prix.
La statue de la divinité Maya vendue lundi appartenait auparavant à la collection privée de l'industriel suisse Henry Law, explique le Nouvel Obs. Le prix de vente de la statue Maya, frais compris, s'est élevé à 2,9 millions euros. Le gouvernement mexicain n'a pas encore fait savoir s'il allait demander le remboursement de la somme.