La justice enquête sur les comptes de l'ex Nouvelles Frontières

Selon Les Echos, les comptes de l'ex-groupe Nouvelles Frontières (aujourd'hui devenu TUI PLC France) pourraient avoir été "manipulés ces dernières années".

Le quotidien économique affirme en effet mercredi soir que le cabinet PricewaterhouseCoopers France qui a réalisé un audit de l'entreprise l'été dernier après le départ de Jean-Marc Siano, ex-patron du groupe NF, a saisi le parquet de Paris le 29 juillet 2011. Cette initiative leur est imposée par la loi précise Les Echos, "pour tout délit constaté dans la présentation et l'élaboration des comptes de la société (exemples : faux bilans, abus de biens sociaux...)". Le journal précise que le cabinet d'audit met implicitement en cause l'ancienne direction, avec à sa tête Jean-Marc Siano. Désormais, l'affaire est aux mains de la brigade financière.

Que de magouilles.

L'ex-patron du voyagiste Nouvelles Frontières, Jean-Marc Siano, est "serein" face à l'enquête ouverte par le parquet de Paris concernant les comptes de l'entreprise au moment où il la dirigeait encore, a indiqué vendredi à l'AFP un de ses proches.

"Jean-Marc Siano est serein, se tient à disposition des autorités compétentes et répondra à toutes les questions", a-t-il encore déclaré. Précisant encore que "quand il est parti de Nouvelles Frontières fin mai, Jean-Marc Siano a obtenu un quitus de gestion signé par les mêmes auditeurs" que ceux qui ont saisi le parquet de Paris (PricewaterhouseCoopers). Cette réaction fait suite à la parution d'un article des Echos expliquant que les comptes de l'ex-groupe Nouvelles Frontières (aujourd'hui devenu TUI PLC France) pourraient avoir été "manipulés ces dernières années" par la direction d'alors, avec en tête Jean-Marc Siano et son directeur financier d'alors, Patrick Lebufnoir.

Il y a plein de malversations , tous les jours nous entendons des affaires similaires.

Le cabinet d'audit mandaté par le comité d'entreprise de Nouvelles Frontières a relevé des "erreurs" dans les comptes du groupe, représentant 55 millions d'euros sur trois ans, a-t-on appris lundi auprès des syndicats du voyagiste, confirmant une information du quotidien Les Echos.

"Ce rapport fait état d'erreurs comptables pour un montant total de 55 millions d'euros au titre des exercices 2008-2009, 2009-2010 et 2010-2011", a assuré à l'AFP Jorge Partida, secrétaire FO du CE. Les syndicats du groupe, qui se posent la question des responsabilités notamment celles de la direction d'alors mais aussi celles des commissaires aux comptes, doivent se réunir pour "décider de se porter partie civile, seul moyen pour eux d'avoir accès au dossier", selon Jorge Partida. Ils devraient ensuite rendre publique leur décision lors d'un CE prévu vendredi. "On veut savoir ce qui s'est passé, d'où viennent les erreurs comptables et pourquoi les commissaires aux comptes ne les ont pas vues", a t-il ajouté.