Thomas Cook France en vente : info ou intox ?

Selon La Tribune, la filiale française de Thomas Cook serait en vente. Le journal économique indique "selon une source qui a eu connaissance du dossier" que le groupe aurait "mandaté il y a environ deux mois une banque française pour la vente de l’intégralité de son portefeuille d’activités". Une information que le TO ne commente pas.

Interrogée sur ce sujet il y a moins d'un mois, Rachel Picard, DG de Thomas Cook France, nous expliquait alors que ce n'était pas d'actualité, car TC en France n'a "pas d'actifs à vendre" et que "notre capital c'est du service". Thomas Cook possède bien les baux commerciaux d'environ 300 agences, dont la majorité sont les anciennes agences Havas Voyages. Ainsi que deux marques de TO : Thomas Cook et Jet tours, une marque qu'elle affirmait être "bien décidée à conserver"". Toujours selon La Tribune, "le prix moyen d'une agence Thomas Cook serait évalué à 150 000 euros". A noter que le groupe Thomas Cook en grande difficulté financière est sur le point d'obtenir une nouvelle rallonge de 1,2 milliard de livres sterling (1,5 milliard d'euros) de la part des banques.

C'est bien dans la continuité de la polique actuelle du groupe : il faut réaliser des actifs.

Alors que la direction de Thomas Cook France ne "commente pas" les informations de la Tribune selon lesquelles la filiale française du TO serait à vendre, certains professionnels proches de Thomas Cook ont bien du mal à y croire.

Ainsi, pour Jean Korcia, président de Manor,"c'est un pétard mouillé". Il ajoute : "nous avons une trentaine d'agences affiliées Thomas Cook mais je dors sur mes deux oreilles. Et puis, si ça devait se faire, et bien, soit nous travaillerons avec l'acquéreur, soit nous nous retirerons. Depuis le départ de Protravel, j'ai acquis assez d'expérience pour anticiper les difficultés". Même son de cloches chez Tourcom. Son président, Richard Vainopoulos, ne voit pas l'intérêt. "Je suis incapable de dire si c'est en vente ou non, mais je suis un peu surpris par cette information". Il ne voit pas aujourd'hui l'intérêt de vendre la partie française. D'abord parce que "les franchisés ne s'en sortent pas si mal". Ensuite, même si "le tour operating a pris un grand coup avec le printemps arabe", il serait "très surpris" que ça se fasse, car il ne voit "pas l'intérêt financier".

A suivre donc, mais j'espère pour eux que ça ne se fera pas, car il va encore y avoir du monde au chômage.

Une histoire à suivre...

De près en ce qui me concerne.