Les Français prévoient voyager à l'économie cet été

Les Français prévoient cet été des vacances à l'économie: ils seront 53% à partir, en moyenne 13 jours, mais avec moins d'argent que l'an dernier, près de la moitié ne payant pas pour le logement, selon une étude du cabinet Protourisme publiée mardi.

Seuls 55% des vacanciers envisagent en effet de s'offrir un hébergement payant, une situation dont pâtissent voyagistes et hébergeurs, souligne l'étude réalisée du 2 au 6 juin auprès de 2050 Français représentatifs de la population et du 16 au 20 juin auprès de 530 opérateurs touristiques.

Le budget moyen des vacances baisse de 2% à 1290 euros pour une famille de quatre personnes, et les Français privilégieront la France (73%).

Un tiers des vacanciers iront chez des parents et amis, 8% dans une résidence secondaire, 4% recourront à des prêts et échanges de logements.


De fait, au 15 juin, les réservations dans des hébergements marchands affichaient plus de 6% de recul par rapport à l'été dernier. Il y a un retard «dans toutes les régions et pour toutes les formules d'hébergement», même dans les campings, où moins de clients européens viennent, selon Protourisme.

Cette année, 30% des ventes de juillet se font en promotion.

Parmi les vacanciers qui ont réservé ou comptent réserver en hébergement payant, plus d'un tiers choisit une location, 27% le camping, 15% les clubs de vacances et résidences de tourisme, 12% l'hôtellerie et 10% les autres formes d'hébergement (circuits, itinérances, auberges de jeunesse, croisières...)

Et «nous assistons à une généralisation des réservations de dernière minute», voire «d'hyper dernière minute», facilitées par les tablettes et téléphones intelligents, souligne Didier Arino, directeur de Protourisme.

Les réservations des Français vers l'étranger sont en baisse de 5% par rapport à l'été 2011. Et crise oblige, la venue en France de clientèles européennes en hébergement marchand diminue aussi (- 8% de réservations), selon Protourisme. Un recul «trop peu compensé» par la hausse des clientèles lointaines à forts revenus, qui visitent surtout Paris et la Côte d'Azur.