La première particularité des Seychelles (comparée aux autres îles à travers le monde) est d’être composée de 115 îles dont la grande majorité sont des îles dites « de granit ». Autrement dit, les Seychelles ne sont pas des « résidus » de vestiges volcaniques, ni des îles coralliennes. Une remarque de culture générale, rien de plus.
Ce que l’on sait encore moins, c’est que les Seychelles n’ont pas de population autochtone. Personne ne vivait sur ce coin de paradis avant l’arrivée des premiers marchands arabes au 14e siècle. Une entrée « tardive », donc, dans l’histoire de l’homme. Il faut dire que les Seychelles se situent assez loin des routes de commerce traditionnelles entre l’Afrique et les Indes.
Comme cela arrive parfois, la découverte des Seychelles par les marchands arabes est le fruit du hasard : ces derniers seront un jour « perdus », poussés par les vents de l’océan Indien, jusqu’aux rivages de quelques-unes des îles formant l’archipel des Seychelles. Mais ces mêmes marchands ne s’y arrêteront pas longtemps et n’y établiront jamais de comptoirs commerciaux.
Il faudra attendre plus d’un siècle après les premiers passages des marins arabes pour que les Seychelles se peuplent de quelques… Espagnols. Ces derniers y trouvent de l’eau douce en abondance et une dizaine de téméraires s’y établissent au début du 16e siècle. La démographie reste toutefois très limitée, les îles n’offrant pas beaucoup de ressources naturelles, hormis de l’eau et des poissons (ce qui est déjà pas mal à l’époque).
Pendant près de 400 ans, les Seychelles vont vivre quasiment coupées du monde, au gré des colonisations françaises et anglaises. Il faut « attendre » la fin de la Seconde Guerre mondiale et les premiers sursauts indépendantistes pour que les Seychelles sortent de leur isolement. Et ce n’est qu’au début des années 1970 que le tourisme se développe sur l’archipel qui devient une destination phare pour les Occidentaux en quête de « paradis sur terre » (et de soleil pendant l’hiver). Encore aujourd’hui, et grâce à une politique de développement raisonnable, les Seychelles restent l’un des endroits les plus préservés de l’océan Indien. Pour des îles restées vierges de toute présence humaine pendant 1400 ans, c’est dans la logique des choses !