Concordia : la proposition "insultante" de Costa

Le collectif des naufragés français du Concordia a jugé mardi "insultante" une proposition de la compagnie Costa en vue du premier anniversaire de la catastrophe, visant à transporter sur place les familles de décédés et à ne proposer qu'une messe à Paris aux autres.

Lundi, l'avocat de Costa, Patrick Simon, à écrit à celui du collectif, Bertrand Courtois, que Costa avait l'intention de prendre en charge le déplacement sur l'île de Giglio, au large de la Toscane, le 13 janvier, des familles des 32 personnes décédées dans le naufrage, et qu'elle organiserait une messe à Paris "pour les autres victimes françaises", selon un mail vu par l'AFP. Cette messe se déroulera "dans un lieu à préciser prochainement" et les frais de déplacement "seront pris en charge à raison d'un forfait de 100 euros par passager pour ceux qui souhaiteront y assister et qui n'habitent pas la région parisienne", précise l'avocat de Costa.

La présidente du collectif, Anne Decré, rescapée du naufrage avec trois autres membres de sa famille, a jugé auprès de l'AFP cette proposition "insultante", estimant "qu'elle n'a de sens pour personne, pas plus pour les familles de victimes décédées que pour les rescapés". "Et pourquoi une église ? Et pourquoi à Paris ?" ajoute-t-elle (...) Nous n'avons pas fait naufrage dans la Seine jusqu'à preuve du contraire", s'insurge-t-elle. Anne Decré estime que "ce mode de fonctionnement est abject" et que Costa "ne prend toujours pas ses victimes en considération", préférant "jouer le contre la montre en pensant nous déstabiliser et nous prendre de court".