Le secteur croisière européen attire beaucoup de touristes. Des efforts restent toutefois à réaliser par chaque pays pour le développement le voyage d'agrément sur un paquebot, sur un bateau de plaisance en Europe.
Un manque à gagner important
L'Europe a perdu 3,8 millions de touristes en 2011. Le problème de procédure de délivrance des visas est à l'origine de ce préjudice. L'Association européenne des tour-opérateurs (ETOA) a en effet mené une enquête sur le tourisme sur le vieux continent. Cette étude a montré que 48 % des demandeurs de visa pour l'Europe sont insatisfaits des formalités à suivre. En rapport à cela, 21 % des touristes ont décidé d'abandonner leur projet de voyage en Europe. Les acteurs du secteur croisière interpellent ainsi les autorités européennes sur ce problème. Avec quelque 5,6 millions de voyageurs en 2011, le domaine des traversées en mer arbore un chiffre doublé par rapport à celui d'il y a 10 ans passés. En tout, les croisières auraient fait entrer 3,5 milliards d'euros dans la caisse de 250 ports européens. Cette somme englobe les dépenses des passagers et celles des membres d'équipage des navires.
Doléance de l'ECC
Le Seatrade Med s'est tenu du 27 au 29 novembre 2012 à Marseille. Cet évènement biennal de la Méditerranée est un rendez-vous incontournable pour les acteurs du secteur du voyage d'agrément en mer. Cette réunion a été l'occasion d'évoquer le problème des visas touristiques. Le Conseil européen de la croisière (ECC) et l'Association internationale des compagnies de croisière (CLIA) ont tous deux adressé une demande à l'endroit des autorités européennes afin que des procédures plus simples de délivrance de visa touristique soient adoptées.
L'Europe à l'écoute des armateurs
Dans son discours d'ouverture du Seatrade Med, le président de l'ECC, Manfredi Lefebvre d'Ovidio a évoqué les atouts du vieux continent en matière de croisière. Selon lui, ces attraits ne serviraient à rien si les touristes restent découragés par les fastidieuses démarches des services de délivrance de visa. Il suggère ainsi une action internationale de facilitation et de simplification de l'octroi de visa touristique aux voyageurs non européens. Suite à cette intervention, une partie de la doléance a été satisfaite. En effet, le vice-président de la Commission en charge de l'Industrie et de l'Entreprenariat, Antonio Tajani, a reconnu la nécessité de la prise d'une mesure favorisant le tourisme en Europe.