"Il n'existe aucun signe d'une transmission d'homme à homme de la souche H7N9 de la grippe aviaire en Chine", a assuré lundi à Pékin l'OMS, même si deux fils d'un habitant de Shanghai décédé du virus ont également présenté de graves symptômes d'affection respiratoire.
Pour l'instant, il n'y a pas de raison de paniquer ont dit les experts de l'Organisation mondiale de la santé, dans une conférence de presse. Malgré la hausse du nombre de cas confirmés qui se montent désormais à 24 dont sept décès, pour l'heure il n'y a "pas de preuve" d'une transmission interhumaine, a affirmé Michael O'Leary, représentant de l'OMS en Chine.
Tout comme pour la grippe aviaire la plus commune, celle du virus H5N1, qui a fait plus de 360 morts dans le monde entre 2003 et mars 2013, les scientifiques craignent qu'une mutation virale du H7N9 ne permette des contaminations interhumaines, ce qui pourrait déclencher une pandémie.
Shanghai, capitale économique de la Chine où se sont produits cinq des sept décès, a pris des mesures pour tenter de circonscrire la souche infectieuse. Après avoir fermé des marchés aux volailles et ordonné l'abattage de dizaines de milliers de volatiles, la métropole a interdit les courses de pigeons voyageurs et la vente d'oiseaux d'agrément. L'agitation a gagné vendredi dernier la bourse de Shanghai où les titres des groupes hôteliers et des compagnies aériennes Air China et China Southern Airlines ont été chahutés, tandis que ceux de sociétés du secteur de la santé en sortaient renforcés.
A Paris, lundi, c'est Air France-KLM qui accusait la plus forte baisse sur fond de grippe aviaire en Asie.