Easyjet, Airbus et la société Nicarnica Aviation, ont recréé un nuage de cendres volcanique artificiel pour tester le système de détection Avoid, qui permet de détecter et de mesurer la concentration de cendres dans l’atmosphère.
Nicarnica a développé le système de détection Avoid, Airbus a engagé des avions, Easyjet a apporté son soutien financier, ainsi que l’expertise de Ian Davies, son patron de l'ingénierie qui a été à l'initiative du projet.
Comment s’est déroulée l’opération ? D’abord un nuage artificiel a été créé au dessus du Golfe de Gascogne via la libération, entre 9.000 et 11.000 pieds, d’une tonne de cendres volcaniques grâce à un Airbus A400M. L’idée étant de recréer les conditions du nuage de cendres lié à l’éruption de 2010. Ensuite un A340-300, toujours d’Airbus, équipé de la technologie Avoid (une sorte de radar météo infrarouge) a volé en direction du nuage affin de mesurer, à distance, sa concentration, sa densité et son emplacement exact. Les mesures ont dans le même temps été corroborées par un appareil plus petit qui a, lui, traversé le nuage pour prendre les mesures exactes.
Vu la réussite de l’opération et après certification commerciale, Easyjet envisage de travailler à l’élaboration d’un système autonome afin d’équiper un certain nombre d’appareils. Pas idiot. Surtout quand on sait que les éruptions volcaniques en Islande arrivent en moyenne tout les cinq ans et qu’il suffirait - comme la dernière fois - que les vents viennent du Nord Ouest pour que la catastrophe de 2010 se reproduise.