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 Nicaragua: une perle entre deux océans

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Arawak
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Arawak


Localisation : Doornik (Belgikistan)

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MessageSujet: Nicaragua: une perle entre deux océans   Nicaragua: une perle entre deux océans Icon_minitimeMar 19 Avr - 6:51

Nicaragua: une perle entre deux océans 322234-magnifiques-edifices-style-andalou-mauresque

Le plus grand pays d'Amérique centrale est l'un des moins fréquentés par les touristes. Une équation qui plaît aux connaisseurs qui recherchent l'originalité et l'authenticité dans leurs voyages. On peut arpenter les rues colorées d'une ville coloniale espagnole, fièrement édifiée sur les berges d'un immense lac d'eau douce, au centre duquel trônent au loin deux majestueux volcans... C'est l'occasion d'une rencontre sympathique avec un peuple qui a beaucoup donné, habitué de prendre la rue pour s'exprimer et festoyer. Une contrée au grand potentiel à explorer maintenant.

Le drapeau du Nicaragua est presque un résumé de sa géographie : deux bandes bleues horizontales représentent le Pacifique et l'Atlantique qui en bordent les côtes. Au centre, cinq petits volcans rappellent les cinq États membres de l'ex-Fédération de l'Amérique centrale (1823-1838). La moitié est du territoire de 130 000 km2 est constituée de basses terres tropicales, délimitées par la mer des Caraïbes. Le centre est très montagneux, avec des cordillères de plus de 1000 mètres d'altitude. La côte Pacifique s'étale devant un alignement de 18 volcans éteints ou actifs. Les lacs Managua et Nicaragua remplissent une vaste dépression formée par le mouvement des plaques tectoniques.

Le lac Nicaragua (aussi appelé Cocibolca) est presque une mer intérieure de 8270 km2. Il abrite même une espèce unique de requins d'eau douce. Il se déverse dans la mer des Caraïbes par le rio San Juan, une voie d'accès qui a permis la création d'un port intérieur sur le lac, à Granada. Une ville qui a attiré plusieurs pirates et une voie fluviale qui a failli concurrencer le canal de Panamá. Le grand lac est une icône majeure du pays et je recommande d'en faire le point fort d'un séjour d'une semaine pour découvrir l'histoire, l'art et la nature du Nicaragua.

Passé très mouvementé

L'histoire précolombienne du territoire est mal connue puisque les peuples qui séjournèrent au Nicaragua étaient nomades et laissèrent peu de vestiges importants. La conquista fut moins romancée et spectaculaire qu'au Mexique. Toutefois, il est estimé que le million d'indigènes qui occupaient le territoire furent pratiquement annihilés, sauf près de 10 000 survivants, en raison des maladies et de la rudesse espagnole. Les villes de Leon et de Granada furent fondées en 1524 et devinrent ensuite des rivales.

L'année 1811 marque le début de près de deux siècles de guerre civile. D'abord pour l'indépendance, ensuite pour des raisons géostratégiques liées entre autres au projet de canal de Panamá. Les États-Unis vont graduellement tenter de contrôler l'économie et la politique régionales. Un traité est signé avec les Américains en 1927, mais Augusto César Sandino n'est pas d'accord et déclenche une guérilla contre l'envahisseur. Il est assassiné en 1934 par Anastasio Somoza García, qui se fera frauduleusement élire président en 1937. La dictature familiale des Somoza durera 42 ans, jusqu'à la révolution sandiniste. La suite est mieux connue : gouvernement sandiniste, contras, Daniel Ortega, Irangate, Violetta Chamorro, néolibéralisme, ouragan Mitch, corruption et... retour des sandinistes avec Daniel Ortega en 2006.

Sécurité

Malgré cette histoire flamboyante, tous les guides touristiques sont unanimes et les statistiques le prouvent : le Nicaragua est le pays le plus sécuritaire en Amérique centrale. Pourquoi? Cela peut être dû à plusieurs facteurs : l'histoire moderne du Nicaragua, l'organisation de la société, l'absence de trafic de drogue. D'autres croient simplement que le mérite revient aux Nicaraguayens : chaleureux, volontaires, amoureux de poésie et de nourriture succulente.

Granada, la Grande Sultane

La ville coloniale, sise au bord du lac Nicaragua, doit cette appellation romantique à l'architecture de ses bâtiments, de style andalou mauresque. Granada a été fondée en 1524 par le capitaine Francisco Hernandez de Cordoba et il y a aujourd'hui 487 ans qu'elle est continuellement habitée! Une anecdote historique raconte qu'à son arrivée, la troupe assoiffée du capitaine Hernandez de Cordoba contemplait l'océan pendant plusieurs jours lorsque des chevaux décidèrent de s'y abreuver. C'est alors que les hommes réalisèrent qu'il s'agissait d'un lac d'eau douce immense!

Je loge à l'hôtel La Gran Francia, un bâtiment au cachet colonial bien représentatif : ébénisterie et oeuvres d'art antiques, chambres spacieuses au plafond élevé, cour intérieure lumineuse pour prendre un déjeuner savoureux avec le chant des oiseaux. L'hôtel fait face au Parque Colón, le centre historique de la ville dominé par la cathédrale, véritable symbole de Granada. Splendide et fraîchement repeinte en jaune orangé, elle a été reconstruite en 1880. Il faut savoir que Granada a été incendiée en 1856 par le pirate William Walker, mercenaire américain, qui s'était même autoproclamé «président de la république».

Les rues de Granada sont parcourues de piétons, de calèches et d'automobiles colorées. La circulation est paisible. Les marcheurs pourront visiter différents édifices historiques : la forteresse de la Polvora, la maison du pirate Walker, les églises de Guadalupe, de la Merced et de Xalteva. À partir de la place, en longeant le flanc ouest de la cathédrale, il faut faire une promenade sur la rue la Calzada, une large avenue piétonne qui mène jusqu'au lac Nicaragua, bordée de boutiques, de restaurants et de galeries d'art. Je suis attiré par un porche où sont exposées des oeuvres contemporaines très colorées et que l'on peut acheter.

En arrière-boutique, je découvre trois artistes en résidence qui travaillent dans leur atelier : Adan Gonzales, Guillermo Barraza et Robert Barbarena. Ils m'expliquent leur démarche, un projet qui est parrainé par la fondation Casa de los Tres Mundos, en référence au tiers-monde (www.c3mundos.org). Cet organisme privilégie une approche de développement communautaire durable en fournissant des ressources matérielles, éducatives et culturelles. Outre ces studios d'artistes, la fondation appuie des projets d'école de musique, d'opéra reggaeton, de théâtre et de radio communautaire. J'adore.

Héritage artistique

Je me dirige ensuite vers le couvent San Francisco, à seulement deux coins de rues. Sur le chemin, de jeunes enfants me proposent de jolis ocarinas en terre cuite, en forme d'oiseaux aux couleurs vives. La façade bleue de l'église surgit. Fondée en 1529, elle a été visitée par nul autre que Fray Bartolomé de las Casas, le protecteur des indigènes bien connu au Mexique. La restauration de l'ensemble extérieur est magnifique et je gravis les massives marches, seul vestige d'origine, pour aller visiter le musée. Une section abrite plusieurs stèles précolombiennes zoomorphes qui ont été trouvées sur l'île Zapetera. J'apprécie particulièrement une salle mettant en valeur une trentaine de tableaux à l'huile, de style naïf mais exécutés de manière détaillée, représentant des scènes populaires et pastorales, explosant de couleurs et de végétation tropicale.

Ces toiles sont le produit d'un mouvement artistique identitaire important au Nicaragua. Son histoire remonte à 1966 lorsque Ernesto Cardenal fonde la Communauté contemplative de Notre Dame de Solentiname sur un archipel isolé dans le sud du lac Nicaragua. Au début, il s'agissait de peindre des calebasses destinées à servir de vases décorés. Mais, avec le temps, le primitivisme nicaraguayen est né et l'École de Solentiname a généré nombre d'artistes talentueux que le gouvernement sandiniste a encouragés dans les années 80. Voilà que le grand lac est devenu un réservoir artistique d'importance pour le pays. Et je regrette encore de ne pas avoir acheté un de ces tableaux qu'on peut trouver dans les villes d'importance.

Dans l'heure précédant le coucher de soleil, le Parque Colón est animé par les nombreuses familles qui viennent profiter de la fraîcheur de la soirée. L'atmosphère sonore mélange les instruments des musiciens, les cris des vendeurs de ballons et les clochettes des marchands de glace. Le soleil rougeoie sur les tours de la cathédrale. La lumière et les textures sont fantastiques. Des arômes agréables m'accueillent au restaurant El Zaguan. J'y trouve une ambiance chaleureuse et un menu de viandes grillées sur le feu accompagnées de bananes plantains frites. Le temps ralentit et je songe que des pirates étaient peut-être assis à ma table, 200 ans auparavant...

Repères :

> Quand et comment y aller : Les mois de novembre à avril sont plus secs et il est plus facile de se rendre dans la région en hiver. Il n'y a pas de vol direct à partir du Québec pour Managua. Par contre, on peut partir de Montréal ou de Toronto pour San Salvador, qui offre plusieurs liaisons vers le Nicaragua.

> Hébergement à la carte : Tous les lieux touristiques stratégiques présentent un vaste choix d'hébergement, de la classe économique qui conviendra aux routards jusqu'aux hôtels de grande classe. Certains voyageurs aiment alterner entre bon marché et plus luxueux pour goûter à toutes les ambiances. Pour ceux qui tiennent à se reposer une semaine, il y a un complexe hôtelier tout-inclus exploité par la chaîne Barcelo à Montelimar, à peu de distance au sud de Managua.

> Langue et monnaie : Les Nicaraguayens parlent l'espagnol et plusieurs pourront aisément communiquer en anglais dans les zones touristiques. La monnaie est le cordoba.

> Santé et sécurité : Il est recommandé de se protéger des moustiques et de penser à la prévention contre le paludisme. Prendre les précautions sanitaires et vaccinations habituelles pour le Sud. Comme la pauvreté est répandue, être vigilant et discret avec ses effets personnels pour ne pas tenter les voleurs. Éviter de sortir la nuit.
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