Selon une étude du cabinet américain IdeaWorks, relayée par le quotidien économique les Echos, le chiffre d’affaires que les compagnies aériennes ont retiré des prestations annexes au transport est monté en flèche en 2009, générant 11 milliards d’euros, soit une croissance de 43% en un an.
Initiée par les compagnies à bas tarifs comme Ryanair ou Easyjet, la facturaction de ces services (restauration à bord, placement prioritaire, location de DVD, enregistrement des bagages en soute…) a pris une ampleur inégalée aux Etats-Unis. Et paradoxalement ce ne sont pas les transporteurs low cost qui sont en tête du classement des compagnies les plus « gourmandes ». Les trois premières places sont occupées par United Airlines, qui a généré ainsi l’an passé un chiffre d’affaires de 1,527 milliard d’euros, suivie de American Airlines (1,508 milliard d’euros), et Delta (1,117 milliard d’euros).
Viennent ensuite l’australienne Qantas (783 millions d’euros) et, seulement, Ryanair (664 millions d’euros) et Easyjet (609 millions d’euros). Bien que Air France-KLM ait annoncé récemment qu’elle avait mis en place un supplément de 50 euros pour obtenir un siège près des issues de secours, les compagnies européennes sont, pour l’instant, absentes du classement. L’étude justifie cette absence par le fait que les transporteurs européens n’ont pas encore intégré la facturation de services annexes comme une composante essentielle de leur business model, contrairement aux transporteurs américains et low cost.