Thomas Cook Group a estimé mardi que les événements en Tunisie et en Egypte allaient affecter ses résultats à hauteur d'environ 20 millions de livres, soit 24 millions d'euros.
"L'instabilité politique en Tunisie et en Egypte va affecter les résultats du groupe" au deuxième trimestre, a prévenu Thomas Cook dans un rapport d'activité, tout en estimant que les perspectives "s'améliorent" en Tunisie et en rappelant ne pas avoir interrompu ses séjours en Egypte sur les stations balnéaires de la Mer Rouge. Pour son premier trimestre d'activité, clos au 31 décembre, Thomas Cook a fait état d'une hausse de 7% de son chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente, à 1,81 milliard de livres. Thomas Cook avait enregistré une légère perte pour l'ensemble de son exercice 2009/2010 (2,6 millions de livres).
Les pertes subies par les voyagistes à la suite des mouvements de révolte survenus en Tunisie et en Egypte ne sont pas couvertes par les assureurs, a indiqué lundi à l'AFP Baudouin Caillemer, directeur général de Gan Eurocourtage (Groupama).
Les voyagistes français ont suspendu jusqu'au 14 février inclus tous les départs de vacanciers pour la Tunisie et l'Egypte. En janvier, le parton de Thomas Cook France avait annoncé que le rapatriement des touristes de Tunisie lui avait coûté "3 ou 4 millions d'euros". Début février, le Ceto avait indiqué que l'envoi de 30 avions à vide pour récupérer des touristes en Egypte coûterait 2 millions d'euros. Jeudi, TUI Travel a prévenu que les événements en Tunisie et en Egypte pourraient affecter ses prochains résultats à hauteur de 35 millions d'euros. Et ce matin, le groupe Thomas Cook a estimé que cette situation lui coûterait 24 millions d'euros. Selon Baudouin Caillemer, aucun assureur ne garantit la perte d'exploitation liée à des événements comme ceux survenus dans ces deux pays, qualifiés en assurance "d'émeutes et mouvements populaires". D'autres assureurs, sous couvert d'anonymat, ont confirmé que ce risque n'était jamais couvert. Jeudi dernier, Jean-Marc Siano, PDG de Nouvelles Frontières, en avait appelé aux pouvoirs publics pour créer un fonds de garantie pour couvrir les pertes des TO dans de telles situations.